Abus de position dominante : Apple répond aux attaques de Spotify

Apple dément les accusations portées par Spotify et contre-attaque sur l’objectif réel de sa plainte pour abus de position dominante déposée auprès de la Commission européenne.

Vingt-quatre heures après le dépôt de plainte de Spotify auprès de la Commission européenne pour abus de position dominante, Apple a répondu via un long communiqué aux accusations en expliquant à demi-mots que le service voulait « le beurre et l’argent du beurre ».

Apple rappelle d’abord qu’il n’a jamais mis de bâtons dans les roues de son concurrent.
« Nous avons approuvé et distribué près de 200 mises à jour d’applications au nom de Spotify, ce qui a permis de générer plus de 300 millions de téléchargements de l’application Spotify. La seule fois où nous avons demandé des ajustements, c’est lorsque Spotify a tenté de contourner les règles qui s’appliquent à toutes les autres applications. »

« Spotify veut gagner plus d’argent avec le travail des autres »

Ensuite, Apple rappelle que sa commission de 30% sur les abonnements est dégressive, et surtout que Spotify est disponible gratuitement en téléchargement. « 84% des applications de l’App Store ne paient rien à Apple lorsque vous téléchargez ou utilisez l’application. Ce n’est pas discriminant, comme le prétend Spotify; c’est par conception. »

Apple rappelle ainsi qu’il ne touche aucune commission sur les applications gratuites, les revenus publicitaires générés par une application ou encore le in-app. Tout en rappelant que la commission de 30% sur un abonnement, passe à 15% dans le cadre d’un abonnement sur plusieurs années.

Enfin, Apple cogne sur Spotify en expliquant que son concurrent met la pression sur les artistes: « Sous la rhétorique, le but de Spotify est de gagner plus d’argent avec le travail des autres. Et ce n’est pas seulement sur l’App Store qu’ils essaient de mettre la pression, mais aussi des artistes, des musiciens et des auteurs-compositeurs. »