Accélérateur de particules du CERN : mise en route réussie

L’accélérateur a lancé des premiers faisceaux de protons, sans problème

Il était 7h30 ce 10 septembre. Un point blanc sur un moniteur : les équipes du CERN (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire) ont mis en route le LHC (Large Hadron Collider), l’accélérateur à particules chargé de reproduire et de fournir les clefs de compréhension aux phénomènes physiques à l’origine du Big Bang.

« Après l’injection du faisceau, il a fallu attendre environ 5 secondes pour l’acquisition des données« , a expliqué le directeur du projet LHC, Lyn Evans, selon des propos reproduits par l’AFP.

Pour le moment, deux faisceaux de protons, dans un sens, puis dans l’autre, ont été propulsés au sein de l’accélérateur. Toutefois, l’énergie nécessaire à la formation du phénomène espéré et provoquée par la collision des protons, ne devrait pas être atteinte avant plusieurs semaines.

Grâce au LHC, les scientifiques espèrent notamment comprendre l’origine de la matière noire qui compose l’univers et, en outre, débusquer le boson de Higgs, également surnommé « particule divine », un élément supposé à l’origine de la masse de toutes les particules présentes dans l’univers.

Rappelons qu’en plus de ses dimensions titanesques (27 km de circonférence), le LHC, capable de générer 36 petaoctets de données par an, nécessite une puissance informatique colossale. Ainsi, un réseau mondial dédié spécialement élaboré et baptisé tout simplement « grid« , explose toutes les vitesses de connexion connues à ce jour. Elle permet de pouvoir répondre à cette production d’information et d’envoyer jusqu’à 14 Go de données par seconde.

Pas moins de 55.000 serveurs déployés sur la planète sont déjà au service de ce réseau. Dans deux ans, leur nombre devrait avoir atteint 200.000. Un réseau de fibres optiques relie les 11 centres de recherches du CERN répartis entre les Etats-Unis, le Canada, l’Europe et le reste du monde.