Acer s’offre Gateway

Montant de l’acquisition : 710 millions de dollars. Elle permet à Acer de
reprendre la 3e place mondiale

On savait que le taiwanais Acer entendait procéder à une acquisition pour augmenter ses parts de marché et accélérer sa croissance. Aujourd’hui, le fabricant annonce le rachat de l’américain Gateway pour 710 millions de dollars.

Il faut dire qu’après avoir cédé des actifs immobiliers et des participations dans diverses holdings, Acer s’est e retrouvé à la tête d’un trésor de guerre évalué à 21,1 milliards de dollars taïwanais (650 millions de dollars US).

Il s’agit du deuxième fabricant de PC américain racheté par un groupe asiatique après l’acquisition des PC d’IBM par le chinois Lenovo.

« Cette transaction stratégique est une étape importante dans la longue histoire d’Acer », explique JT Wang, président du fabricant taïwanais. « L’acquisition de Gateway et de sa marque va permettre de renforcer notre présence aux Etats-unis. C’est un excellent complément à nos positions déjà fortes en Europe et en Asie ».

Acer propose 1,90 dollar par action Gateway, ce qui représente une prime de 57% par rapport au cours de clôture de vendredi, 1,21 dollar. Le groupe prévoit de réaliser au moins 150 millions de dollars de synergies avant impôts. La nouvelle entité représente un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards de dollars, avec des livraisons annuelles de plus de 20 millions de PC, soit 8% du marché mondial.

Grâce à cette opération, Acer reprend donc sa place de numéro trois mondial du PC devant Lenovo et derrière Dell et HP. Et compte bien ne pas en rester là. Ses ventes ont progressé de 54,2% au deuxième trimestre.

Avec le rachat de Gateway, Acer double ses parts de marché aux Etats-Unis puisque ses 5,2% s’ajouteront aux 5,6% de sa cible, selon les chiffres du deuxième trimestre publiés par le cabinet d’études IDC.

Rappelons qu’l y a quelques années, on ne donnait pas cher de la peau du fabricant américain d’ordinateurs Gateway. D’ailleurs, la situation dramatique de ses finances l’avait poussé à quitter le marché européen en 2001.

Mais après un violent plan de restructuration et des changements stratégiques, comme l’abandon de l’électronique grand public, le groupe a peu à peu sorti la tête de l’eau. Il renoue avec les bénéfices en 2005.