Achats IT : les tendances 2022 en six chiffres

Quelle tournure pour les achats IT en 2022 ? Examen en six indicateurs sous le prisme de la communauté Spiceworks.

La « grande démission », un phénomène bien réel dans l’IT ? Gartner s’est penché sur la question en sondant, au 4e trimestre 2021, 1755 travailleurs du secteur. Ils étaient 29 % à affirmer leur ferme intention de se maintenir dans leur emploi d’alors. Le taux était moindre chez les moins de 30 ans (20 %). Et plus élevé chez les plus de 50 ans (48 %).

On retrouve quelques indicateurs sur cette tendance dans le rapport « State of IT » de Spiceworks Ziff Davis (SWZD). Le périmètre est plus restreint, autant en nombre (1145 répondants) que du point de vue des métiers couverts (exclusivement des fonctions responsables des achats IT). La période prise en considération, au contraire, est plus large (crise Covid). Et on n’a pas tout à fait questionné les sondés sous le même angle. On leur a en l’occurrence demandé s’ils avaient, pendant la crise, cherché un autre emploi et/ou effectivement changé.

Au global, 17 % ont mené des recherches. Et 14 % ont fait le pas. Écho aux statistiques de Gartner, les taux sont plus important sur le segment « millenials + génération Z » (31 % et 17 %).

Un effet cloud ?

Le volet emploi est secondaire dans le rapport de SWZD. Les achats en sont l’axe principal. Il s’en dégage, entre autres, les six chiffres suivants :

49 %

Comme le pourcentage de répondants qui attribuent l’augmentation des budgets à la priorisation des projets IT. Ils étaient 45 % en 2021.
La nécessité de mise à jour d’infrastructures obsolètes n’est plus le premier motif de croissance des budgets : 47 % la mentionnent, contre 56 % en 2021 et 64 % en 2020. Un reflet potentiel de l’adoption du cloud.

54 %

Comme le pourcentage de répondants qui citent la fin de vie de produits parmi les déclencheurs d’achats. Ils étaient 59 % en 2021 et 62 % en 2020.
Les cycles de renouvellement sont désormais un facteur aussi important (54 %, contre 52 % en 2020). Ils sont même le premier dans les « grandes entreprises » (à partir de 500 personnes), devant la croissance de l’activité. Une autre manifestation de l’« effet cloud » ?

30 %

La part du hardware dans les budgets prévisionnels 2022. En tout cas quand on lui oppose les segments software (28 %), cloud (26 %) et services managés (17 %).
Majoritaire, cette part diminue néanmoins (-3 points sur un an). Celle du logiciel aussi (-1). Au contraire de celles du cloud (+2) et des services managés (+1).

Services managés : la sécurité en tête

19 %

La part des laptops dans les budgets hardware. Elle est en léger recul (-1 point) après une augmentation en 2021 (+3). Celle du desktop se stabilise (14 %), après avoir baissé de 3 points. La part des serveurs continue à diminuer (11 %), mais reste plus importante que celles du réseau (8 %), ainsi que des tablettes et « autres appareils mobiles » (7 %).

10 %

La part des solutions de sauvegarde/restauration dans les budgets cloud. Elle varie peu entre les « petites entreprises » (moins de 100 personnes ; 10 %), les moyennes (11 %) et les grandes (9 %).
L’écart est plus net sur les outils de productivité, dont la part croît inversement à la taille de l’entreprise (respectivement 16 %, 13 % et 10 %).

17 %

La part des services managés dans le budget global moyen. En tête de liste, la sécurité (10 % ; +1 point). Suivent, à égalité, les applications, l’hébergement, la maintenance hardware, l’infrastructure cloud et le stockage (9 %).
On aura noté que les services d’impression sont en tête dans les moyennes entreprises (12 %). Chez les grandes, c’est l’hébergement. Chez les petites, la maintenance hardware.

entreprises

 

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