Fonction achats : ALPHA, nouveau SI des armées

Avec 18,5 milliards d’achat par an hors armement, ALPHA est au coeur du dispositif de la réforme initiée dès 2008.

La ministre des Armées, Florence Parly,  a inauguré ce vendredi 16 mars ALPHA. Désormais, il est le système d’information (SI) unique des achats hors armement du ministère.

En effet, ALPHA est une brique centrale d’un vaste programme de rationalisation et professionnalisation des achats initié dès 2008. Une réforme pilotée aujourd’hui par Jean Bouverot, chef de la mission achats du ministère des Armées (ex-Défense).

La mise en place d’ALPHA vise donc à : harmoniser les SI achats hérités sous la forme d’un SI unique, simplifier et unifier les processus et assurer l’interopérabilité, en particulier avec le progiciel financier Chorus. Par ailleurs, ce déploiement participe à « la transformation numérique et la modernisation de l’administration », indique le ministère.

Le SI achat ALPHA a été développé par un groupement d’entreprises comprenant IBM et deux PME françaises : l’éditeur de logiciels Oalia (solution Oalia Marchés Publics) et la société de conseil en SI Klee Group. Le projet cible plusieurs milliers d’utilisateurs.

18,5 milliards d’euros d’achats

Premier acheteur de l’État, le ministère des armées indique avoir réalisé en 2017 environ 18,5 milliards d’euros d’achats. Ils se répartissent en acquisition d’équipements militaires (uniformes…), maintenance, soutien général et achats métiers (IT, santé, infrastructure…).

De surcroît, ces achats sont réalisés auprès d’entreprises de toutes tailles : grands groupes, ETI, PME (« plus de 30% des commandes hors armement »), TPE et start-up.

Le ministère des Armées dit mettre en oeuvre « une politique responsable (label RFAR) visant le développement de relations durables et équilibrées avec ses 29 000 fournisseurs », parmi lesquels 80 % de PME. Des fournisseurs qui seraient payés « en 22,8 jours en moyenne ».

Dans ce contexte, ALPHA est présenté par le ministère comme « une nouvelle source de gains significatifs de productivité et de performance économique ». À travers la simplification des processus et l’allégement des tâches à faible valeur ajoutée pour l’acheteur. Sans oublier, rapporte Oalia, le pilotage de la fonction achats « par les délais pour éviter l’effet tunnel ».

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