Acquisition : Nokia renoncerait à racheter Alcatel-Lucent

Malgré des discussions informelles entre les deux groupes, Nokia ne serait plus intéressé par la reprise des activités sans fil d’Alcatel-Lucent. Pour l’instant.

La rumeur prêtait à Nokia des ambitions d’acquisition de certaines activités d’Alcatel-Lucent. Notamment dans le domaine des solutions sans fil. Il n’en sera rien. Du moins dans l’immédiat.

C’est ce qu’avance le New York Times qui s’appuie sur des sources anonymes proches du dossier. Le quotidien américain annonce que Nokia aurait décidé de cesser les discussions dans ce sens avec Alcatel-Lucent. Si des échanges informels avaient eu lieu entre les deux entreprises en 2012 et 2013, aucune négociation officielle n’avait néanmoins été engagée (lire Vers un rapprochement entre Alcatel-Lucent et Nokia ?).

Deux entreprises en transformation

L’évolution récente des deux sociétés laissait pourtant supposer la pertinence de ce rapprochement. D’une part Nokia se débarrasse auprès de Microsoft de son activité en perte, les terminaux mobiles (stratégie que viennent d’approuver ses actionnaires), tout en réintégrant l’activité bénéficiaire d’équipementier, avec Nokia Solutions and Networks (NSN), dans son giron pour accélérer ses développements sur l’infrastructure et les services de mobilité.

D’autre part, l’arrivée de Michel Combes a initié le plan Shift d’économies (jusqu’à 1 milliard d’euros) et de restructuration visant à concentrer Alcatel-Lucent sur les activités porteuses de l’IP et du très haut débit. Il n’aurait donc pas été illogique que l’équipementier français se déleste de ses activités mobiles. Néanmoins, le groupe n’a pour l’heure rien annoncé sur la question des cessions préférant attendre les opportunités de marché. C’est peut-être l’incertitude planant sur ce dernier point qui a mis fin à l’intérêt de Nokia pour son concurrent.

8 milliards d’euros en poche

Si Alcatel-Lucent n’est plus dans le viseur de Nokia, ce dernier pourrait se tourner vers d’autres acteurs pour renforcer ses activités et accélérer son développement. Récemment, Rajeev Suri, le dirigeant de NSN, estimait qu’il serait « insensé » que le groupe ne profite pas de l’amélioration de sa situation financière pour envisager des acquisitions (lire Télécoms : où l’on reparle du rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia). Après la cession des activités terminaux mobiles, Nokia devrait disposer d’un pactole de quelque 8 milliards d’euros en trésorerie.

crédit photo © Nokia


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