Les activités informatiques toujours moteur de l’emploi cadre

Dans les activités informatiques en France, 9 entreprises sur 10 prévoient de recruter au moins un cadre. Les profils dotés de 1 à 10 ans d’expérience sont plus recherchés que les jeunes diplômés.

La bonne tenue du marché de l’emploi cadre se confirme dans les activités informatiques, selon des données compilées par l’Apec pour Syntec Numérique. 93 % des entreprises du secteur (contre 58 % tous secteurs confondus) prévoient de recruter au moins un cadre ce trimestre (+2 points en un an). Les cadres dotés de 1 à 10 ans d’expérience sont les premiers ciblés, alors que les jeunes diplômés intéressent un recruteur sur trois. Mais ils sont mieux lotis que d’autres Bac + 5.

Des salaires d’entrée en baisse

68 % des jeunes diplômés en informatique interrogés et 71 % des diplômés d’écoles d’ingénieurs de la promotion 2014 ont déclaré avoir un emploi 10 mois après l’obtention de leur diplôme. Toutes disciplines confondues, ce taux plafonne à 62 % (soit le taux le plus bas enregistré depuis cinq ans). Les jeunes ingénieurs et informaticiens, à 88 % des cadres, sont aussi plus souvent embauchés en CDI (pour 77 % d’entre eux) et mieux payés que d’autres, bien que les salaires d’entrée soient en baisse pour tous. Pour la promotion 2014, le salaire médian des jeunes diplômés en informatique est de 31 200 euros bruts annuels (34 000 euros en 2013), contre 25 700 euros (29 400 euros en 2013) pour l’ensemble des jeunes diplômés de 2014.

Une trentaine de candidats par offre

Alors que le chômage IT reste élevé et que les formations se multiplient, 68 % des recruteurs (contre 80 % un an plus tôt) éprouvent encore des difficultés lors de leurs recrutements de cadres pour la fonction informatique. La concurrence que se livrent les entreprises pour trouver des profils à haut potentiel et la faiblesse relative du nombre de candidats (une trentaine de candidatures pour une offre d’emploi, contre 41 tous secteurs confondus) expliquent la tendance.

Les incertitudes concernant la croissance française inquiètent (1,1 % en 2015 prévoit l’Insee). Mais les activités informatiques affichent la plus forte proportion d’entreprises optimistes quant à leur situation économique : 31 % (+5 points en un an), contre 23% tous secteurs confondus. Dans l’informatique, les recrutements sont avant tout motivés par le développement de l’activité (pour 69 % des entreprises interrogées), devant les remplacements dus à la forte rotation du personnel.

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