ADSL : ‘l’Europe est enfermée dans son carcan technologique’, selon une étude

Les européens veulent surfer plus vite mais la fibre optique tarde à sortir
de terre

L’Europe ne semble pas vouloir abandonner l’ADSL, pourtant il suffit de visiter le Japon pour s’en rendre compte : « la fibre optique c’est vraiment mieux. »

La FTTH ou « Fiber to the Home » va toucher prés de 14 millions de foyers d’ici 2012, estime des analystes du cabinet Frost & Sullivan.

En 2006, le très haut débit fibre optique a été utilisé dans près de 1 million de foyers européens. Et la demande pour cette technologie du futur ne fait qu’augmenter un peu plus tous les jours.

D’après un document publié par l’analyste Fernando Elizalde, la convergence, les applications demandant une importante bande passante et les contenus vidéo et audio sont les moteurs de cette demande. Sans ce haut débit, l’utilisation de ces services ne va pas décoller.

Parfois très critique dans son analyse, Elizalde constate que l’Europe est enfermée dans le carcan technologique du DSL qui utilise souvent les réseaux câblés et dans un certain sens freinent l’installation de la fibre optique.

Pour Elizalde, si le réseau fibre de l’Europe continue de progresser aussi lentement, le retard face aux pays d’Asie va encore s’accentuer.

Le risque de monopole sur le devant de la scène!

En Europe la situation est plutôt floue. Fin juin 2007, la commission européenne a menacé l’opérateur historique allemand Deutsche Telekom de sanctions, ce dernier refusant toute régulation en ce qui concerne le marché de la fibre optique.

Et en France la situation est similaire, France Télécom par la voix de son président Didier Lombard a clairement fait savoir qu’il souhaitait « en contrepartie de ses investissements que les marchés émergents, ne soient pas  » sur-régulés », sous peine d’entraver le développement technologique et commercial de l’opérateur. »

Un point de vue vivement critiqué par le gendarme des Telcos, l’Arcep qui a déclaré : « Un scénario de développement de fibre dont les modalités conduiraient, de droit ou de fait, à une re-monopolisation du marché du haut débit professionnel, ne serait pas conforme aux objectifs fondamentaux de la régulation. A moyen terme, tant les entreprises individuellement, que la compétitivité de la France dans son ensemble, en paieraient le prix ».

Autant de désaccords qui, malgré les premiers déploiements d’Orange, Free et Neuf Cegetel, plombent le développement d’une technologie pourtant très attendue du grand public?