ADSL: Telecom Italia à la conquête de la France avec Alice

L’opérateur proposera une offre ADSL 1024+téléphone illimité et un forfait facturé à l’heure

Un an après avoir vendu 9Telecom à LDCom, l’opérateur Telecom Italia a décidé de ré-attaquer le marché français dans le secteur de la téléphonie fixe et de l’Internet. Le groupe compte miser sur le dégroupage et investir entre 300 et 400 millions d’euros sur deux ans.

« Si on veut augmenter le chiffre d’affaires, il est indispensable de le faire sur le marché international », explique le directeur général directeur général Riccardo Ruggiero. Et d’ajouter que l’Internet à haut débit et la téléphonie mobile constituaient les deux vecteurs privilégiés pour accroître les revenus. « Les investissements en France se situeront entre 300 et 400 millions », a indiqué Riccardo Ruggiero en précisant que 62% de cette somme concerneraient les équipements de réseau pour lesquels le groupe Alcatel sera le principal fournisseur. Concrètement, Telecom Italia assure vouloir « être l’opérateur haut débit d’excellence en milieu urbain sur le marché français ». Il couvrira dans un premier temps quatre villes (Marseille, Nice, Lyon et Paris), l’objectif étant de parvenir à 13 agglomérations au maximum pour toucher 30% à 35% de la population française. Avec Alcatel Le groupe déclinera l’offre Alice, lancée en Italie. On y trouve, et c’est nouveau dans l’ADSL, une offre à 128 Kbits/s sans abonnement, facturée 1,5 euro par heure. Comme au bon vieux temps du bas débit! Outre des forfaits classiques, l’opérateur propose aussi une formule facturée 59,95 euros par mois combinant un accès Internet DSL à 1,2 Mbits/seconde et les appels locaux et nationaux illimités. L’originalité de cette offre tient au fait que l’abonnement versé à France Télécom (13 euros par mois) est compris dans le prix. Pour faire la différence sur un marché de plus en plus concurrentiel, Telecom Italia souhaite mettre l’accent sur les services avec en particulier la gratuité de l’assistance technique (une bonne idée!) et aussi la flexibilité, les résiliations n’étant pas facturées. Le retour en force du groupe italien s’explique notamment par une meilleure santé financière de l’opérateur. Le groupe a ramené sa dette à 16,5 milliards d’euros à la fin du premier semestre, période au cours de laquelle il a réalisé un bénéfice d’exploitation de 3,95 milliards (+7,8%) pour des revenus de 14,82 milliards (-1,1%).