ADSL: Wanadoo plus puissant malgré l’explosion du dégroupage

La filiale Internet de France Télécom regagne des parts de marché alors que le nombre de lignes dégroupées a été multiplié par six en un an

Premier fournisseurs d’accès à Internet, Wanadoo voit sa position se renforcer encore un peu plus. Pour la première fois depuis un an, la filiale Internet de France Télécom gagne des parts de marché.

Selon l’ART, la part de marché de Wanadoo s’établit ainsi à 49% fin 2004. Elle est certes en baisse par rapport à celle de 52% fin 2003 et de 71% fin 2002. Mais elle marque un léger redressement face à celle d’un peu moins de 48% enregistrée à la fin du troisième trimestre, soulignent les spécialistes du secteur interrogés. Le FAI compte 3 millions de clients ADSL contre 1,7 million un an plus tôt (+76%) tandis que ses concurrents totalisent 3,1 millions contre 1,6 million (+94%). « Si ces chiffres sont confirmés par France Télécom, cela signifie que Wanadoo a capté plus de 50% des nouveaux clients au dernier trimestre (contre 41% au troisième trimestre et 35% au deuxième trimestre) », note un courtier cité par Reuters qui explique ce rebond par les baisses de tarifs consenties par l’opérateur en octobre. Bref, Wanadoo renforce sa domination sur un marché qui est censé être plus ouvert grâce au dégroupage des lignes téléphoniques. En effet, au 1er janvier 2005, le nombre de lignes téléphoniques dégroupées atteint 1.590.071, soit près de six fois plus que début 2004 (0,27 million). L’ART note une accélération en fin d’année avec une hausse de 500.000 lignes au dernier trimestre et évoque une progression « phénoménale ». Mais cette hausse phénoménale n’a pas permis à la concurrence de gagner des parts de marché malgré des débits toujours plus hauts et des prix qui fondent comme neige au soleil. Il faut dire que de nombreuses zones sont encore uniquement couvertes par l’opérateur historique et que les zones blanches, rurales et peu peuplées, n’attirent pas spécialement les FAI alternatifs. Dégroupage total: la déception

Lancées cet été, les premières offres de dégroupage total qui permettent de s’affranchir totalement de France Télécom et de son abonnement ne décollent pas. Il ne concerne que 0,5% des lignes téléphoniques et moins de 2% des accès internet haut débit, a précisé l’ART le régulateur des télécoms qui évoque un bilan

« décevant ».