Affaire du piratage Google : la Chine veut des noms

Suite aux affaires de piratage en provenance de Chine qui a notamment frappé, le pays tente de faire bonne figure. Et souhaite punir les responsables…

La Chine a annoncé par la voie de son agence de presse officielle Xinhua, qu’elle attendait que Google lui fournisse des preuves du piratage de ses services.

Par un simple communiqué, l’agence explique que «le gouvernement chinois invite [Google] à fournir l’information et punira sévèrement les fautifs en vertu de la loi ». Traduction, la Chine demande à voir le jeu de Google afin de savoir qui et comment sont intervenus les piratages chez le géant américain.

La déclaration intervient dans un climat de redoux entre la firme et le pays puisqu’après les menaces d’arrêt des activités de Google en Chine, la firme a fait marche arrière. La menace de perte de marchés, mais aussi la lourdeur des procédures légales et la gestion du suivi des clients ont étés, semble t’il, des arguments décisifs.

Toujours est-il qu’après enquête, des informations étaient remontées jusqu’à Shanghai Jiaotong, une université chinoise réputée pour son département informatique. Autre source de l’attaque, l’établissement d’enseignement professionnel Lanxiang qui forme notamment des informaticiens pour l’armée.

Ces attaques « destinées à voler des secrets commerciaux et des codes informatiques ainsi qu’àrécupérer les adresses Internet de militants des droits de l’Homme chinois », selon la presse américaine, aurait commencé dès avril 2009.

Reste que la Chine veut des noms afin de punir les responsables. Un crédo sur lequel l’Empire du Milieu s’est installé depuis quelques temps. Déjà, en février dernier, la police chinoise vient d’annoncer avoir fermé un site spécialisé dans le piratage et l’espionnage informatiques. Selon la presse de l’Empire du milieu, ce site aurait fourni les moyens de lancer des cyberattaques vers des dizaines de milliers d’internautes. Le site Black Hawk Safety Net, baptisé «plus grand centre d’entraînement pour hackers » par les médias, aurait alors été actif depuis 2005 et compterait presque 200.000 membres inscrits.

Une action « coup de poing» qui a pour but de montrer comment la Chine lutte contre le piratage et la contrefaçon. Et se renseigne au passage sur ses propres pirates…