Affaire Vivendi: Messier devra attendre

Le tribunal de commerce de Paris reporte son jugement dans l’épineux dossier des indémnités de départ accordées à l’ancien Pdg

Gagner du temps. Telle est la stratégie de Vivendi Universal dans son combat contre Jean-Marie Messier et sa volonté de récupérer 20,6 millions d’euros d’indémnités.

Le groupe de communication, désormais présidé par Jean-René Fourtou fait tout pour annuler ce versement depuis plusieurs mois. Après une défaite aux Etats-Unis, une décision de justice a donné raison à l’ancien Pdg, le géant vient de remporter une victoire en France, même si elle est provisoire. Saisi en urgence cet été par l’entreprise, le tribunal de commerce de Paris a estimé ce lundi 8 décembre qu’il lui manquait « des éléments indispensables pour se prononcer ». Le jugement a été reporté au 1er mars. 500.000 euros d’astreinte Néanmoins, Vivendi devra avant le 26 janvier lui fournir les pièces réclamées depuis un mois. Il s’agit notamment des procès verbaux des conseils d’administration du groupe qui se sont tenus entre le 1er juin et le 31 décembre 2002. Si ces documents ne sont pas communiqués, VU se verra infliger une amende de 500.000 euros par jour de retard. Le tribunal de commerce de Paris doit juger de la valeur légale de la clause de fin de contrat de Jean-Marie Messier dans la mesure où le conseil d’administration du groupe n’a pas donné son accord préalable. Lors de l’examen du dossier aux Etats-Unis, les tribunaux ont estimé que les choses s’étaient déroulées de manière transparente et que Vivendi devait verser le somme promise à son ancien président. Vivendi a déclaré qu’il ne verserait pas un centime, la décision du tribunal de commerce de Paris lui permet de gagner quelques mois.