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Alan F. Nugent, CTO de CA : ‘Les rapports entre informaticiens et opérationnels ont très peu évolué’

En quoi la gestion des ressources informatiques, et sa représentation, peuvent-elles rendre une entreprise plus communicante ou plus performante ?

La maturité informatique de l’entreprise dépend fortement de sa capacité à équilibrer la relation entre ses équipes métiers et son service informatique. La convergence de leurs intérêts et leur collaboration quelles que soient leurs formes ne peuvent qu’apporter de la valeur ajoutée à l’entreprise et à sa stratégie opérationnelle. Or, force est de constater que ces rapports ont peu évolué et très lentement. On souligne souvent les inconvénients d’une informatique organisée en silos étanches empêchant la collaboration entre les services. Néanmoins, il faut également noter que ce phénomène touche également les personnes, qui élèvent des murs entre elles. Or, la solution passe aussi par elles ! Pour y parvenir, il faut leur donner une raison de le faire, leur indiquer les bénéfices tangibles de créer un environnement réduisant la distance entre informaticiens et opérationnels. Et démontrer comment cela générerait de la valeur pour tous. Et je pense justement que l’informatique permet de trouver une voie pour décrire une représentation de l’activité en lien avec les ressources.

Pourquoi les directeurs informatiques (CIO) sont-ils réticents face à SOA ou aux services Web, pourtant présentés comme la panacée ?

SOA est une architecture, et non un produit, ni une solution en soi. De même, les services Web n’incarnent qu’un moyen, une façon de réaliser, sur la base de standards, une implémentation intéressante des solutions informatiques. Si les CIO sont réticents, c’est peut-être parce qu’ils n’ont pas vu assez d’exemples concrets et opérationnels bénéficiant de SOA. Pour ma part, je pense que ce sont de bonnes technologies. Certes, je ne dirai jamais à un CIO qu’il a tort de négliger ces avancées. Cependant, je l’inciterai très fortement à étudier cette voie d’avenir sous peine de s’égarer, ou de passer à côté de quelque chose d’important.

Bien qu’impliqué dans de nombreux comités de normalisation, Computer Associates a souvent développé des technologies propriétaires. Allez-vous continuer ?

Nous devons envisager les choses autrement. Aujourd’hui nous disposons en effet de solutions respectant de plus en plus les standards. Et j’apprécie cet état de choses. Mais prenons un exemple. S’il est essentiel de normaliser les échanges et les protocoles de communication entre solutions, services ou composants, qu’importe que les règles sous-jacentes soient écrites dans un langage propriétaire ? Puisque les échanges et la communication restent ouverts et standardisés.

D’où vient votre nouveau Unified Service Model ?

A l’origine, nous avons demandé aux équipes de Clarity de construire un modèle de services en s’appuyant sur une architecture orientée services. Alors, elles ont produit le modèle du référentiel ?Manage Repository 2? incluant les services, les produits, les ressources, les identités? Puis nous avons décidé que nos nouveaux produits ne devaient plus être centralisés, ni le référentiel, ni les services? afin de parvenir à une agilité que l’on trouve dans le modèle du réseau Internet, en limitant au maximum les dépendances physiques. L’information se doit d’être valable partout, physiquement ou virtuellement. Ce que permet SOA, et que l’on peut améliorer en profitant de l’assemblage dynamique.

Par ailleurs, les services peuvent encapsuler des processus. Nous avons donc fait le choix volontaire de respecter les standards qui contribuent à la qualité des produits, leur suivi, leur maintenance, et leur compréhension.

Les informaticiens sont-ils prêts, formés et ouverts aux services Web et autres architectures SOA ?

Les développeurs doivent comprendre et prendre conscience du niveau d’abstraction que permettent d’atteindre les services Web, avec SOA par exemple. Mais il est vrai qu’ils n’y sont pas encore parvenus pour la majorité. Et la situation est pire encore chez les managers informatiques. En effet, ils organisent les choses d’une certaine manière, et n’ont pas forcément envie de se remettre en question et de travailler autrement. Néanmoins, il faut reconnaître que modifier sa façon de penser relève du challenge. Passer d’un raisonnement procédural à une interaction de services amène une sensation de perte de contrôle. Un peu comme si le manager perdait une jambe. Toutefois, chaque informaticien devrait apprendre à intégrer ce type de changement.

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