Les trimestres se suivent mais ne se ressemblent pas pour Alcatel-Lucent. Au troisième trimestre, l’équipementier franco-américain affiche un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros. En baisse de 6,8 % par rapport à la période correspondante il y a un an (4 milliards) et de -2,7 % en regard du second trimestre 2011 (3,9 milliards). Néanmoins, à 1,38 milliard, la marge brute reste stable (+0,2 %). Mais baisse de 1,3 % d’un trimestre à l’autre.
Par effet mécanique, elle progresse de 2,5 points pour s’établir à 36,3 % du CA contre 33,8 % il y a un an. Le résultat net ajusté (hors impact du rachat de Lucent) s’établit à 235millions d’euros (194 millions hors ajustement). Une multiplication de 3,5 annuellement (68 millions en 2010). Néanmoins, la dette s’allonge (ce n’est pas la seule) à -620 millions contre -376 millions au 30 juin 2011.
L’Amérique du Nord conserve sa place de premier marché pour Alcatel-Lucent (1,47 milliard, presque stable à -0,3 %). Suite l’Europe (1,085 milliard) qui accuse la prudence du secteur (-11,6 % par rapport à 2010 et -5,8 % depuis le deuxième trimestre). Ce n’est guère mieux en Asie-Pacifique (-18,4 % en un an à 703 millions) mais le marché semble remonter ces derniers mois (+5,4 %).Le reste du monde progresse également à 535 millions (+5,5 % sur 12 mois).
Dans le secteur des réseaux, seul l’offre IP affiche une hausse annuelle (+2,7 % à 376 millions). Une tendance naturelle du marché avec l’adoption des entreprises vers les réseaux convergés. Il aurait été malheureux qu’Alcatel-Lucent n’y progresse pas. En revanche, Les réseaux optiques déçoivent avec une baisse de 10,6 % à 582 millions. La locomotive des accès mobiles tente difficilement de tenir la cadence (-3,4 % à 1,032 milliard). Globalement, le secteur logiciels, services et solutions ralentit (de 4,7 %) avec 1,1 milliard mais se reprend depuis le précédent trimestre (+2,7 %).
Pour Ben Verwaayen, le PDG du groupe, la situation est relativement stable : « Nous sommes sur la bonne voie de notre transformation. Et même si la progression n’est pas toujours linéaire, le tableau de la situation d’ensemble est clair : depuis deux ans, nous avons gagné la confiance de nos clients pour notre stratégie de High Leverage Network et de mise en œuvre d’applications (Application Enablement); le passage de la voix à la vidéo est une réalité partout dans le monde et notre portefeuille de produits répond directement à cette transition, comme en attestent nos gains de parts de marché en IP et en optique; enfin nos innovations, telle que la famille de produits lightRadio, créent une forte dynamique sur le marché. »
Néanmoins, « nous sommes à un niveau qui ne nous satisfait pas ». D’autant que l’incertitude économique n’inspire guère confiance. « Nous nous attendons maintenant sur [la région Europe] à des revenus plus faibles que ceux initialement prévus au quatrième trimestre 2011. » Conséquence, « nous allons mener des actions plus radicales pour accélérer notre transformation, et réduire rapidement notre structure de coûts, en particulier en Europe. » Des économies de 200 millions d’euros sur les coûts fixes seront recherchées dans les dépenses administratives et commerciales et de 300 millions d’euros sur les coûts variables (gestion de projets et logistique). Des licenciements sont-ils à prévoir?
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