Alcatel-Lucent : les banques conseils et courtiers se disputent

Le suspense s’amplifie à la veille du 7 septembre, jour du vote des actionnaires pour ou contre la fusion… Banques conseils et courtiers sont en désaccord: les uns poussent, les autres objectent, dont le français Proxinvest

Ceux qui ont suivi le dossier depuis longtemps, le considère positivement, au moins sur le plan de la logique industrielle.

Et pas seulement depuis cette année mais dès avant 2001, lorsqu’un rapprochement entre les deux équipementiers était déjà en discussion entre leurs dirigeants respectifs.

A 10 jours du vote, historique, des actionnaires, le suspense demeure. Car pour que le principe de la fusion soit validé, il faut l’accord de 50% des actionnaires chez Lucent mais 70% chez Alcatel. Or, c’est là que les objections prennent une tournure difficile à apprécier.

Les actionnaires devront se prononcer sur 38 résolutions. Or, rappelle Le Monde, le rejet d’une seule d’entre elles ferait tout capoter.

Côté Lucent et actionnariat américain, le oui semble acquis, même si des objections ont été relevées ici ou là. La grande majorité des banques conseils se prononce en sa faveur. Ainsi, ce 25 août, l ISS a justifié son avis favorable à la fusion:

Côté France, certains conseils s’opposent moins au bien-fondé de la fusion qu’aux modalités considérées comme trop favorables aux actionnaires de Lucent.

Le fait est que l’équipementier américain ne brille toujours pas par ses résultats. Alors qu’il avait donné l’impression d’un redressement après des mesures de restructuration spectaculaires, Lucent affiche un recul de 80% de son résultat et une baisse de 11% de ses ventes sur les 9 premiers mois de l’année fiscale 2005-2006.

Le cabinet Proxinvest, conseil auprès des actionnaires, a publié ce 28 août une étude concluant que les modalités de la fusion sont «  » incroyablement trop favorables aux actionnaires de Lucent. Il conteste également le fait que le mandat de Serge Tchuruk soit rallongé de 2 ans -il aura alors 70 ans.

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