Alcatel-Lucent : les salariés fixés sur leur sort fin octobre

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Les salariés d’Alcatel-Lucent défilaient hier à Paris contre le nouveau plan social massif de l’équipementier. A l’issue de la manifestation, le Pdg, Michel Combes, leur a tenu un discours de fermeté : pas question de négocier sur le nombre de suppressions de postes. Place aux premières négociations sur le PSE.

Mobilisés par le septième plan social qu’ils vivent en sept ans – depuis la fusion d’Alcatel et de Lucent -, les salariés de l’équipementier télécoms en difficulté battaient hier le pavé parisien, dans un défilé reliant Matignon (le Premier ministre étant concerné directement par la fermeture d’un site à Orvaux, dans sa circonscription) et le siège de l’entreprise (VIIe arrondissement). Selon les syndicats, entre 1 500 et 2 000 personnes étaient présentes dans le cortège.

Rappelons que l’opérateur a annoncé la semaine dernière la suppression de 15 000 postes de par le monde (mais aussi par l’embauche de 5 000 personnes). À ajouter aux 5 490 départs déjà programmés pour l’année 2013 (dont 1 430 en France).

Cette nouvelle saignée dans les effectifs se traduira, dans l’Hexagone, par 900 suppressions de postes et 900 emplois externalisés, dont une bonne partie de la direction des études de la DSI maison (BITT). Rappelons que la production informatique a déjà été outsourcée à HP en 2009.

Michel Combes : pas de négociation sur les suppressions d’emploi

A l’issue du défilé, les représentants du personnel ont également été reçus par Michel Combes. Dans la lignée de son interview du matin sur Europe 1, où il a martelé que « l’entreprise pouvait disparaître », le Pdg d’Alcatel-Lucent a tenu un discours de fermeté, assez attendu. « Il affirme refuser de négocier sur le nombre de suppressions d’emploi et veut concentrer les discussions sur les modalités d’accompagnement et le calendrier », explique François Schmets, le coordinateur groupe de la CFE-CGC. Qui souligne que la question de l’avenir de la DSI maison n’a pas été directement abordé : « Nous avons simplement rappelé à Michel Combes que les salariés d’Alcanet (l’ex production informatique du groupe transférée chez HP, NDLR) connaissaient en ce moment un plan social, certains emplois étant transférés en Malaisie. »

Les 24 et 25 octobre se tiendra un comité central d’entreprise : les représentants du personnel devraient alors avoir plus de détails sur les activités touchées (Lire notre article : Alcatel-Lucent : les conséquences de la restructuration sur les 6 sites français). Les premières négociations sur le plan social, les externalisations et les fermetures de site doivent, elles, débuter le 30 octobre. A moins que les politiques ne viennent perturber ce calendrier bien huilé.

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