Alcatel: résultats en hausse mais marges en baisse

L’équipementier télécoms a refroidi les marchés

Malgré de bons résultats trimestriels, le géant Alcatel est chahuté en bourse ce jeudi. En cause, ses prévisions de marge opérationnelle pour l’année revues à la baisse.

En effet, l’équipementier télécoms indique que celle-ci devrait désormais s’établir autour de 9% pour l’ensemble de l’année, alors que les précédentes estimations tablaient sur 10%. Au-delà de cette « mauvaise nouvelle », le groupe affiche pour le troisième trimestre des performances plutôt solides. Son chiffre d’affaires progresse de 8,8% sur un an à 3,3 milliards d’euros. Le résultat net part du Groupe s’élève à 266 millions d’euros, soit un résultat net dilué par action de 0,19 euro, incluant une plus-value exceptionnelle nette de 0,07 euro. Le résultat d’exploitation progresse de 16,6% à 932 millions d’euros. La trésorerie nette est de 441 millions d’euros. Activité par activité, la bonne nouvelle vient de la branche ‘communications fixes’ dont les revenus « recommencent à croître, après quatre années de baisse » explique Serge Tchuruk, président du groupe. Son chiffre d’affaires progresse de 6,6% à 1,3 milliard d’euros. La branche ‘communications mobiles’ bondit de 22% à 1,1 milliard d’euros. « Les communications mobiles poursuivent leur forte performance avec une croissance des revenus de 22%, bien au-dessus du marché, et ce pour le cinquième trimestre consécutif », souligne Serge Tchuruk. Les revenus dans l’accès sont tirés par les volumes de lignes DSL, qui continuent d’être fortes. 5,4 millions de lignes ont été livrées au cours du trimestre, soit plus de 70 millions de lignes livrées à ce jour, avec une activité soutenue en Amérique du Nord et en Europe. Seule la branche ‘communications privées’ est en repli avec un chiffre d’affaires de 928 millions d’euros contre 957 millions il y a un an. S’agissant des perspectives, Serge Tchuruk a ajouté : « Au quatrième trimestre, nous prévoyons de poursuivre notre stratégie de croissance dans un marché qui restera très compétitif. L’effet habituel de la forte saisonnalité des revenus par rapport au troisième trimestre sera quelque peu atténué par l’atonie du marché chinois ».