Le français Alcatel cherche aujourd’hui à se recentrer dans les équipements de réseaux, et cède différentes activités qu’il juge non stratégiques. Avanex a ainsi repris son activité de composants optiques tandis que Draka a acquis ses câbles de fibres optiques.
Aujourd’hui, c’est la téléphonie mobile qui sort du giron de l’équipementier français. Déjà, en 2001, l’entreprise avait cédé l’activité fabrication. Seuls le marketing et la recherche et développement faisaient encore partie du groupe. Mais cette activité est depuis plusieurs années déficitaires et Alcatel se fait par exemple largement distancé par Sagem. Aujourd’hui le dossier semble bouclé. Comme prévu depuis plusieurs semaines, c’est le chinois TCL qui va à terme s’emparer de cette activité. Pour le moment, Alcatel et TCL vont créer une co-entreprise détenue à 45% par le groupe français et à 55% par son partenaire chinois. Ce dernier dispose de sa propre recherche et développement (R&D), de forces de vente et de distribution ainsi que de produits et services associés. « La création de la société commune implique une contribution des deux actionnaires, de 55 millions d’euros pour TCL Communication et de 45 millions d’euros pour Alcatel », soulignent-ils dans le communiqué commun. Mais d’ici quatre ans, Alcatel aura l’option de monétiser toute sa participation en l’échangeant contre des actions TCL. En clair, définitivement sortir de cette activité. Si TCL se dit satisfait de cette opération qui lui permettrait d’ « atteindre rapidement notre objectif de devenir l’un des leaders mondiaux de la fabrication de téléphones mobiles », certains observateurs sont sceptiques. En effet, comment TCL pourra redresser cette activité alors qu’Alcatel n’y est pas arrivé?
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