Alexandre Hermier, EMC : « La performance vient naturellement avec le stockage flash »

Performance, flexibilité, forte intégration dans les gammes EMC et support d’une API VMware, Alexandre Hermier revient sur l’annonce des premières baies tout flash d’EMC, issues du rachat de XtremIO.

EMC a annoncé la disponibilité de ses premiers produits de stockage tout flash signés XtremIO, une jeune société israélienne acquise en mai 2012 (lire « XtremIO : EMC dévoile – enfin ! – son stockage 100 % flash »). A l’occasion de l’EMC Forum qui vient de se tenir à Paris, nous avons évoqué ce sujet avec Alexandre Hermier, en charge de XtremIO chez EMC France.

Silicon.fr : Un an et demi pour sortir un produit après l’acquisition de XtremIO, n’est-ce pas un peu long ?

Alexandre Hermier : Il faut un certain temps de maturation, d’abord par ce que le produit était encore en cours de développement, ensuite pour l’intégrer dans les processus d’EMC, le support, le service, la documentation, etc. Il nous faut aussi répondre aux problématiques de nos clients dans les grosses structures, l’approvisionnement, la formation des personnels. Nous nous devons d’avoir des offres au niveau des attentes de nos clients. Nous avons également déployé le produit chez nos clients qualifiés afin d’en voir le positionnement et les usages. Ce n’est pas une solution qui fait tout, mais elle ne le fait pas forcément moins bien !

L’un des intérêts de XtremIO est son intégration au sein des gammes existantes.

XtremIO est un produit jeune qui est arrivé à maturation. Si l’on regarde les offres actuelles, elles sont assez anciennes. Nous apportons une différence d’innovation, avec le in-memory data, le scale-out, la déduplication in-line. Nous allons offrir de la performance constante et prédictive, cela change la donne face à l’état du marché. Les attentes de gains de performance sont liées à la technologie flash.

Vous évoquez la performance. Qu’en est-il du ROI (retour sur investissement) ?

Le ROI est plus important que la performance, car celle-ci vient naturellement avec le flash. Nous tendons également à faire du ROI pour démontrer la valeur des fonctionnalités de la baie, par exemple avec la déduplication à la volée. Il faut aussi prendre en compte les économies d’énergie, d’espace, calorifiques, et les coûts cachés. Notre philosophie est celle de la simplicité et de la flexibilité, qui participe à la simplicité de la gestion et des taches d’administration.

Lorsque l’on regarde les spécifications de XtremIO, la proximité avec la gamme Isilon s’impose…

On pourrait le croire avec une architecture scale-out similaire, la fédération des nœuds au travers d’une fabrique Infinibad, ou encore une interconnexion entre les contrôleurs du cluster. C’est ce qui fait sens dans le choix de XtremIO. Mais, en réalité, c’est un produit à part entière, avec ses propres équipes de développement.

Quel est le positionnement de XtremIO chez vos premiers clients ?

Alexandre Hermier, en charge de XtremIO chez EMC France
Alexandre Hermier, en charge de XtremIO chez EMC France

Nous apportons une première réponse avec trois cas d’usage identifiés. Le premier est le VDI (virtualisation du poste de travail) pour un grand nombre d’utilisateurs, à partir de 800 à 1000 postes. Nous jouons la complémentarité avec VNX pour consolider énormément de postes et réduire l’empreinte du stockage dans le datacenter. Nous annonçons également vBloc sur base XtremIO, pour 3500 et 5000 utilisateurs. Le second usage porte sur les serveurs d’infrastructure, avec une forte consolidation de la virtualisation des serveurs. Et, là encore, la réduction de l’empreinte du stockage dans le datacenter et la possibilité de fédérer et consolider plus de serveurs. Le troisième cas porte sur les bases de donnée conséquentes, avec un fort profil I/O (entrées/sortie), une baie et la consolidation de baies de plusieurs tera octets ou de dizaines de peta octets, un focus sur la performance, et l’avantage de notre moteur de déduplication pour réunir plusieurs clones de stockage. J’ajouterais un autre avantage : en 2014 les mises à jour ne viendront pas modifier le licensing.

Vous annoncez également une API pour VMware…

Cela entre dans la philosophie d’EMC de tirer parti de nos solutions dans VMware. S’accoler au moteur de déduplication de XtremIO permet de dupliquer des clones et de fournir des temps records en déploiement des machines. Toutes les métadonnées sont en mémoire, avec une prise de snapshot quasi immédiate apposée sur le clone, tout en fournissant des niveaux de performances équivalents. Actuellement, l’hyperviseur est un frein en terme de déploiement. Le stockage doit être une opération blanche, et nous devons permettre de déployer jusqu’à 2500 postes virtualisés en 10 minutes. Nous aidons nos clients dans la réactivité du provisionnement de leurs applications. Notre API RESTfull, avec sa connexion à l’orchestrateur, fournit un SLA pour le provisionnement du stockage suffisamment intelligent pour apporter de la valeur.

Un X-Brick (lire « XtremIO : EMC dévoile – enfin ! – son stockage 100 % flash ») peut proposer jusqu’à 10 To bruts pour 7,5 utiles, une fabric Infiniband, la capacité d’aller jusqu’à 30 To au sein d’un cluster, jusqu’à 600 000 I/O et une constance à moins d’une milli seconde. Et le scale out permet d’accroitre la capacité et la performance de manière prédictive.

Peut-on exploiter une baie XtremIO seule ?

La baie pourrait se suffire à elle même, si vous n’attendez pas 2 Po dans un seul repository. Nous avons l’avantage de la simplification avec le besoin de performance. Le stockage est véloce et grandit selon le repository. La forte intégration avec vPlex permet de fédérer plusieurs stockages EMC, de mettre en place un PRA, ou le déplacement véloce entre tiers. Le thin provisioning est souvent recherché, mais il fait décliner les performances… Ce n’est pas le cas ici. Enfin, la simplicité de la prise en main et l’agilité permettent de publier un volume en 3 étapes.


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