Alexandre Wauquiez (SFR) : « Une expérience réussie sur la 4G ne peut pas se faire sans la 3G+ »
Réseau mobile du futur la 4G LTE de SFR s’appuiera sur sa 3G+ à 42 Mbits qui assurera la transition vers les très hauts débits et complétera la couverture.
Ce qui signifie que vous allez d’abord déployer en 800 MHz ?
Nous aurions souhaité déployer en 800 MHz, mais les risques, non prouvés, d’interférence avec la TNT (TV numérique terrestre) nécessitent des tests pour s’assurer que cela n’impactera pas les signaux de télévision. Les tests se feront de manière localisée dans une ville donnée. Ensuite, dès que nous nous serons assurés qu’il n’y a pas de problèmes, nous déploierons le 800 MHz rapidement. Dans tous les cas, le 800 MHz sera nécessaire pour couvrir la ZDP évoquée précédemment et nous espérons que les déploiements pourront démarrer à partir de 2014.
Quels sont vos fournisseurs équipementiers ?
Nous sommes en plein appel d’offres, je ne peux donc pas répondre à cette question. Actuellement, nous nous fournissions chez Huawei, Nokia Siemens et Alcatel-Lucent de manière équilibrée. Nous communiquerons prochainement sur le choix de nos partenaires pour la 4G.
Le PDG d’Orange Stéphane Richard a récemment proposé de mutualiser les réseaux 4G. Est-ce une bonne idée ? Comment SFR compte y répondre ?
La mutualisation est déjà inscrite dans la licence. Tout opérateur recevant une demande de mutualisation devra y répondre. Ce n’est donc pas une idée nouvelle et elle est déjà appliquée sur les infrastructures 2G et 3G sur les zones blanches. Pour des raisons évidentes d’économies, la mutualisation se fera également sur la 4G. Mais nous ne savons pas encore comment. Nous nous y intéresserons notamment pour les zones de déploiement prioritaires dans les fréquences basses entre les trois opérateurs qui détiennent une licence 800 MHz.
De fait, Free Mobile ne dispose pas de licence 800 MHz. Avez-vous reçu une demande d’itinérance de sa part sur les 800 MHz ?
Nous devons répondre à toute demande d’itinérance. Pour le moment, nous n’avons pas été sollicités par Free Mobile à qui nous répondrons évidemment par une proposition.
L’arrivée de la 4G représente-t-elle une opportunité de remettre en valeur le réseau de SFR avec de nouveaux services, voire de se distinguer de la concurrence ?
La 4G va améliorer les performances de l’Internet mobile. Il n’y a pas énormément de différence avec la 3G à 42 Mbit/s pour le streaming, mais la 4G apportera une meilleure latence (ping) et un débit en émission (upload) plus important. Cela permettra aux entreprises de porter sur la 4G de nouveaux services comme les jeux en ligne, l’univers de la vidéo en direct, etc. Une instantanéité que ne permet pas la 3G. Les services seront fournis par SFR ou des tiers. Nous travaillons notamment à des services autour des suites de communications et les services cloud pour les entreprises.
SFR a l’intention de maintenir ses investissements dans le réseau notamment pour faire évoluer ses débits, qu’il s’agisse de la 3G + à 42 Mbit/s ou de la quatrième génération de mobile (4G). Ces augmentations de débits vont permettre un confort de connexion sur le mobile inégalé jusqu’ici, proche de celui de l’ADSL. Ces débits permettront de répondre à la forte croissance annuelle (50 %) du volume de l’Internet mobile. Les terminaux 4G sont encore chers en gamme de prix donc la 3G reste importante. Nous serons évidemment très présents sur la 4G, mais nous comptons plus globalement devenir leader sur l’internet mobile en amenant également le meilleur réseau 3G+ à nos clients.
Crédit photo © Jean Chiscano
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