Alibaba Cloud poursuit son ascension, dans l’ombre d’AWS

Alibaba Cloud affiche une croissance à deux chiffres, mais le fournisseur reste devancé par AWS et d’autres hyperscalers américains à l’échelle mondiale.

Les investissements d’Alibaba Cloud peuvent-ils bouleverser la donne ?

Lancé en 2009 en tant que socle technique d’Alibaba Group, Alibaba Cloud est devenu le premier fournisseur de services d’infrastructure cloud de la région Asie-Pacifique.

Á l’échelle mondiale, en revanche, le fournisseur cloud chinois est encore largement devancé par les hyperscalers américains du marché, malgré une croissance solide de son activité.

Selon les résultats communiqués par Alibaba Group, les revenus de sa filiale cloud ont bondi de 62% à 5,6 milliards de dollars sur son exercice fiscal 2020 clos le 31 mars.

Pas de quoi bousculer le leadership mondial du marché, pour le moment.

Challenger en croissance

Le chiffre d’affaires mondial d’Alibaba Cloud (5,6 Md$, donc) est bien inférieur aux revenus cloud annuels globaux de Microsoft (44 Md$, ce chiffre inclut le cloud Azure et d’autres services hébergés), AWS (35 Md$) et Google Cloud (10 Md$), comme l’a souligné The Register.

En Europe, AWS (Amazon Web Services) et Microsoft dominent le marché cloud d’infrastructure (IaaS et PaaS publics, cloud privé hébergé). Google Cloud, IBM, Salesforce et Deutsche Telekom suivent, selon Synergy Research.

En France, OVHcloud et Orange arrivent en 3e et 4e positions, respectivement, devant Google et IBM, derrière AWS et Microsoft. Alibaba Cloud n’est pas présent dans le top 6.

Mais Alibaba Cloud investit à l’international et en Chine.

Services à valeur ajoutée

Daniel Zhang, CEO et président du conseil d’Alibaba Group, a réaffirmé la semaine dernière son intention de pousser l’offre de services cloud à valeur ajoutée.

Pour ce faire, Alibaba Cloud a annoncé en avril investir 200 milliards de yuans (28 milliards de dollars) sur trois ans dans les infrastructures et les applications cloud.

« Le cloud n’est pas seulement un moyen de fournir une infrastructure » permettant de « réduire les coûts d’exploitation informatiques », a souligné le dirigeant. Il est aussi le socle de choix d’offres portées par l’intelligence artificielle et l’analyse avancée de données.