Dix satellites en orbite déjà opérationnels, qui seront rejoints par six autres avant la fin 2012… La Chine déploie Beidou (qui signifie « grande profondeur »), son système de navigation par satellite concurrent du réseau GPS NAVSTAR américain, le seul disponible actuellement. En attendant que les Européens s’entendent enfin pour déployer sérieusement leur propre réseau Galileo (probablement opérationnel en 2014 et étendu en 2019) ; que les Russes terminent GLONASS, peut-être en 2012 (le projet a été lancé durant la guerre froide, développé durant les années 80, mais plus ou moins tombé en désuétude après le réchauffement politique et probablement avec l’accumulation de difficultés techniques) ; et que les Japonais étendent éventuellement leur propre réseau satellitaire hors de leur territoire.
Qu’il s’agisse des Chinois, des Européens, voire des Russes, les arguments qui militent pour le déploiement d’un réseau GPS sont les mêmes : officiellement accompagner le développement économique et social en disposant d’un système indépendant et plus performant que l’existant ; plus prosaïquement, ne pas dépendre des États-Unis et de son pouvoir militaire stratégique sur le seul réseau de navigation jusqu’à présent disponible.
Avec l’annonce de de l’ouverture de Beidou, la Chine a commencé à divulguer quelques informations : la précision du GPS, actuellement de 25 mètres, sera portée à 10 mètres lorsque la première extension sera opérationnelle, fin 2012. La couverture actuelle est située entre 84° et 160° de longitude Est, 55° de latitude Sud et 55° de latitude Nord. La vélocité est de 0,8m/s pour une temporisation de 50 nanosecondes.
L’usage du réseau est gratuit, des applications domestiques sont d’ailleurs déjà existantes depuis le lancement du premier satellite en 2000, et Beidou compte déjà plus de 100.000 utilisateurs. Une seule incertitude demeure : les autorités chinoises avaient évoqué la possibilité d’expédier des messages courts (SMS) via le réseau. Cette opportunité ne figure plus dans la communication de Beidou.
Au final, la réussite du projet de navigation par satellite chinois vient rappeler que la Chine progresse régulièrement dans la maitrise des technologies, et qu’elle figure désormais, depuis le coup de frein donné par les États-Unis, dans le trio de tête des nations spatiales… derrière la Russie, 36 lancements en 2011, mais devant les US (18 lancements) avec 19 lancements à son actifs, et surtout une centaine programmés pour les prochaines années ! L’Europe, mais surtout le Japon et l’Inde, sont loin derrière.
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