Amazon boute Wikileaks hors des Etats-Unis

Un sénateur américain appelle tous les hébergeurs web à couper l’herbe sous les pieds de WikiLeaks.

Le dernier « scoop » de WikiLeaks -la mise en ligne de notes diplomatiques américaines- n’a pas plu à Amazon, l’un des hébergeurs du site.  Amazon, qui vient d’expulser le site iconoclaste de ses serveurs, aurait subi des pressions de la part d’hommes politiques américains, ce qui l’aurait conduit à rayer WikiLeaks de sa liste de clients.

L’annonce de cette éviction a été faite par un sénateur américain Joe Lieberman. « Ce matin, Amazon a informé mon équipe qu’il avait cessé d’héberger le site de WikiLeaks », a déclaré le sénateur à l’AFP, rapporte ITespresso.fr. « J’aurais aimé qu’Amazon prenne cette mesure avant, étant donné les précédentes publications d’informations classifiées entreprises par WikiLeaks », a ajouté le sénateur.

Sur son fil Twitter, WikiLeaks ne cache pas que la décision d’Amazon est due aux informations diplomatiques sensibles dévoilées, au nom de la transparence, par le site créé par Julian Assange, le week-end dernier. « Serveurs de WikiLeaks sur Amazon expulsés. Liberté de parole au pays des hommes libres — Très bien, nos dollars vont désormais être dépensés pour employer des personnes en Europe », y lit-on.

Rappelons que l’association à but non lucratif s’était tournée vers les serveurs d’Amazon et son service EC2 seulement mardi dernier, après que le site a été victime d’une attaque massive sous forme de dénis de service. WikiLeaks est donc désormais hébergé en Europe, sur des serveurs en Suède de l’hébergeur Bahnhof.

Quant à Joe Lieberman, il continue sa croisade contre WikiLeaks et appelle les autres hébergeurs à lui couper l’herbe sous le pied. « “Aucune entreprise responsable, qu’elle soit américaine ou étrangère, ne doit aider WikiLeaks dans ses efforts pour propager des documents volés », a déclaré le sénateur, rapporte l’AFP.

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