AMD repasse au vert et se sépare de ses unités de fabrication

AMD finit l’année en beauté avec un 4e trimestre positif en termes financiers. L’entreprise confirme par ailleurs son passage en mode «fabless» pour 2010.

Les résultats d’AMD reprennent des couleurs après plusieurs trimestres de pertes financières. Le concepteur de processeurs x86 annonce des résultats en hausse et, surtout, positifs.

AMD annonce ainsi un chiffre d’affaires de 1,646 milliard de dollars pour un bénéfice de… 1,178 milliard. Une jolie marge qui, dans les faits, s’explique notamment par l’encaissement d’un gros chèque d’Intel. Suite à des poursuites lancées par AMD à l’encontre des méthodes commerciales de son éternel concurrent, Intel avait accepté de dédommager la firme de Sunnyvale à hauteur de 1,25 milliard de dollars en échange de l’abandon des poursuites.

Indépendamment de l’aide indirecte d’Intel, AMD annonce néanmoins une hausse de ses résultats trimestriels de 42 % par rapport à 2008 et de 18 % par rapport au trimestre précédent. Sur l’année 2009, le chiffre d’affaire s’élève à 5,8 milliards de dollars pour un bénéfice de 304 millions (contre 5,8 milliards de CA en 2008 mais une perte de 3,12 milliards).

Le PDG Dirk Meyer a profité des résultats pour annoncer que l’entreprise allait se séparer entièrement de ses usines de fabrication pour devenir une entité «fabless». Autrement dit, AMD se contentera sur la conception de ses processeurs qu’il fera produire par des fondeurs externes. Ce qui est, en partie, déjà le cas et ne devrait pas poser de problème à Sunnyvale.

En effet, le géant vert est déjà le client privilégié d’ATIC, la société d’investissement d’Abu Dhabi avec qui AMD a créé en 2008 une société commune baptisée Foundry Company puis Globalfoundries. ATIC, qui détenait plus de 55 % des parts des usines de fabriction avant de monter à près de 66 %, va désormais disposer de l’intégralité du capital de l’entreprise de production de semi-conducteurs.

Une stratégie opposée à celle d’Intel qui continue d’investir massivement dans la construction d’usines de production afin d’alimenter chaque nouvelle génération d’architecture processeur en terme de finesse de gravure ( ce qui lui réussit plutôt bien pour le moment). Débarassé de la problématique de production, AMD va donc se concentrer d’autant plus sur la conception de ses puces tout en réglant ses dettes creusées par trois années de pertes avec les revenus de la vente des parts de GlobalFoundries. Une stratégie qui semble porter ses fruits si l’on en croit les dernier résultats financiers.

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