Anakeen (OWF) : « Nous proposons un taux élevé de mise en production des projets »

En utilisant un socle open source et des méthodes de gestion de projet très avancées, Anakeen révolutionne le monde des SSII… et leurs résultats.

Anakeen est une entreprise française créée en 1998 sous l’impulsion d’un entrepreneur issue du monde des SSII, avec comme ambition de réduire les défauts de ces dernières : développement spécifique et coûteux, taux d’échec trop important, etc.

Entretien sur l’Open World Forum 2010 avec Mickaël Kwasnik, business manager chez Anakeen. « Nous proposons un modèle basé sur un socle open source PHP comprenant des modules génériques. Ce dernier fonctionne dans la plupart des cas. Il permet ainsi d’apporter 80 % du projet, les 20 % restant la couche métier, à paramétrer ou à développer par la suite. »

Comment fonctionne ce modèle ?
Nous avons adopté une approche d’éditeur orienté services. Les entreprises viennent chez nos SSII partenaires (CS, SQLI et Steria) avec leurs projets. Anakeen fournit alors son socle (la plate-forme Dynacase) et ses widgets à la SSII. Pour chaque projet, le partenaire doit également prendre un de nos consultants qui agit dans les secteurs du conseil, du développement et de l’interface utilisateur. Actuellement, nous disposons de très peu de partenaires, car nous les forçons à monter en compétence, puis à garder ce niveau : certification annuelle, obligation de prendre nos consultants, etc.
Conséquence de cette méthode, nous proposons un taux de mise en production des projets très important. De plus, cette approche permet d’explorer le côté fonctionnel de l’application et d’amorcer une réflexion autour du métier du client. Nous apportons également un conseil juridique lié aux licences open source. Par défaut, la licence de nos outils est l’Affero GPL. Il est toutefois possible d’opter pour une licence comme la LGPL, ou même pour un modèle propriétaire. Une seule règle prévaut : plus on ferme, plus c’est cher.

Existe-t-il une communauté autour de la plate-forme Dynacase ?
Wiki, forum, code source… tout est en place pour la communauté. L’outil s’adresse cependant aujourd’hui à des profils particuliers et donc à une communauté assez restreinte, composée essentiellement de personnes ayant mis en place des projets. Diverses contributions, par exemple des connecteurs, ont toutefois été développées par les membres de la communauté.
Certains acteurs se sont appuyés sur notre offre open source pour leur projet, comme l’Institut National de la Formation de la Police Nationale, qui a créé une application de gestion des manuels de formation des policiers, aujourd’hui en production.

Comment voyez-vous votre futur ?
Pour le moment, nos objectifs restent nationaux. Nous souhaitons tout d’abord valider notre business model. Nous n’avons pas encore les ressources pour attaquer le marché européen, mais nous envisageons une extension à l’international. Des sociétés tierces proposent d’ores et déjà des services basés sur nos technologies à l’étranger : Afrique du Nord, Belgique et Luxembourg.
Nous sommes également en phase de recrutement de développeurs. Nous recherchons avant tout des profils atypiques.