Analyse: crise boursière, quel impact sur les investissements IT?

Apple atteint des sommets et dépasse le géant du pétrole Exxon Mobile ! Et IBM reste solide aussi. Mais des incertitudes subsistent

Les plus touchés sont des anciens du Web, tels AOL qui a vu sa capitalisation divisée par deux depuis début de 2011; ou Yahoo, à -30%. Ceux-là étaient déjà sur une liste orange. Même Google a reculé de 7%, passsant de 200 milliards à 185 milliards aujourd’hui.
La situation n’est pas désespérée pour autant. Ainsi, Microsoft qui a perdu 30 milliards de dollars de capitalisation en quelques mois, se maintient tout de même en 2è position derrière Apple.
De même, IBM sort bien son épingle du jeu, revenant dans le top 3 des plus fortes capitalisations du secteur high tech avec plus de 200 milliards de dollars, ce qui pourrait le conduire à repasser devant Microsoft. Il est vrai qu’IBM affiche, pour ses 100 ans, une grande sérénité: le géant mondial vient de rehausser ses prévisions de bénéfice annuel, et fait figure de valeur refuge.
Et Cisco vient d’enregistrer un rebond salutaire (+7% à 14,7 dollars) suite aux chiffres rassurants de son 4è trimestre 2011 (cf. article: ‘Cisco, la bonne surprise du 4è trimestre‘).

Un impact sur les projets d’entrée en bourse…
Cette crise boursière actuelle a également un impact déjà perceptible sur les IPO ou programmes d’introduction en Bourse des start-ups du secteur ‘high tech’. Pour certains, elle survient au mauvais moment. Ainsi en est-il de Groupon et Zynga qui viennent de déposer auprès de la SEC, leur dossier d’introduction en Bourse. Et déjà l’information circule:  l’IPO de Facebook sera très vraisemblablement reportée au début de 2012.

…et sur les investissements IT?
Cette volatilité et ces tensions auront-t-elles une incidence sur les investissements IT? Selon le cabinet Forrester, ce n’est pas certain. « Le ciel ne nous tombe pas sur la tête, déclare Andrew Bartels, analyste du cabinet Forrester Research. « Quelques jours de mauvaises nouvelles ne doit pas se confondre avec une faillite de l’économie américaine, un début d’une récession ou une chute des ventes IT… De fait, une part de ces mauvaises nouvelles, l’enjeu du taux de crédit des USA, provient d’une société qui publie, parmi d’autres, publie des ‘ratings-out’. Celle-là, c’est Standard & Poor’s, s’est déjà prise de nombreuses claques pour s’être trompé. Cette fois, Standar & Poor’s a calculé sont ‘credit rating’  sur la base d’une échange de vues entre ses directeurs sur la situation politique plutôt qu’économique. S&P a apparemment essayé de prouver qu’ils auraient raison sur les perspectives économiques. Et malheureusement, cela est suffisant pour paniquer les investisseurs« .

Ce même analyste constate que le secteur ‘high tech’ croît deux fois plus vite que le PIB des Etats-Unis. Les entreprises investissent dans les technologies parce que cela les aide dans leur efficacité et, donc, dans leur profitabilité. Les profits des grandes sociétés américaines s’écrivent sur 2 chiffres. Et cela va se maintenir. « Les entreprises utilisent la technologie pour améliorer leur marge et utilisent cette marge pour acheter de la technologie« , estime-t-il.

« La probabilité que les Etats-Unis soient à l’aube d’une nouvelle récession est légèrement plus élevée qu’avant les évènements de début août. Mais rien ne dit qu’il y aura récession« , ajoute-t-il. Les dépenses IT continueront d’être solides à moins que le PIB ne plonge en négatif, que les dépenses publiques ne s’effondrent – « ce qui marquerait effectivement le début d’une récession ». Bref, une semaine de turbulence boursière ne peut pas tout remettre en question.