Android, AIR 2, Flash Builder, monétisation des applications… Adobe se livre

La plate-forme Flash évolue à une très grande vitesse. AIR, la mobilité et les outils de développement y prennent une importance croissante. Nous avons éclairci certains points avec les représentants d’Adobe.

À quand le support d’AIR 2 dans Flash Builder ?

Flash Builder 4 n’est pas encore capable de créer des projets AIR 2. Aujourd’hui, il faut installer manuellement le dernier SDK en date, une opération qui n’est pas toujours aisée. Nos deux intervenants se veulent toutefois rassurants : « Une prochainedot releaseajoutera le support d’AIR 2. » Reste à savoir quand.

Nos spécialistes nous dévoilent également quelques informations concernant les fonctionnalités futures de Flash Builder : « leprofilingrestera un sujet prioritaire pour cet outil. Le support d’Android sera complet, avec la possibilité de déboguer les applications sur un terminal physique ou au sein d’un émulateur. L’IDE sera même capable de basculer automatiquement de l’un vers l’autre. »

Pixel Bender boostera les fonctions d’affichage, mais pas de calcul

Pixel Bender est une technologie intéressante, car elle permet d’exploiter la puissance de calcul des CPU et GPU pour du traitement graphique. Évidemment, la tentation est grande de l’utiliser pour effectuer des calculs massifs, trop gourmands pour l’ActionScript. Thibault Imbert refroidit cependant nos ardeurs :

« Flash ne gère qu’une partie de Pixel Bender. Ce support est aujourd’hui limité à la 2D. Si notre moteur de rendu est accéléré par le GPU (lorsque cela est rentable, car nos routines sont parfois mieux optimisées que celles fournies avec les pilotes des cartes graphiques), les calculs sont effectués par le CPU. À terme, nous pouvons toutefois prédire que le GPU sera utilisé pour les calculs et que le support de la 3D sera présent. En tout état de cause, Pixel Bender n’est pas dédié aunumber cruching. Dans ce domaine, le projet Alchemy est mieux adapté. »

Distribution : tout pour faciliter la tâche aux développeurs

Adobe met lentement en place sa place de marché pour les applications AIR. Nous avons demandé à Michaël Chaize de nous préciser dans quelle mesure Adobe prendra en charge la distribution des logiciels :

« L’auteur utilisera une librairie spécifique, qui permettra d’insérer une fonctionnalité detry and buyau sein de l’application. Nous nous chargeons ensuite de toute la distribution. » Cette précision est importante pour les développeurs français. De fait, à partir du moment où ils se bornent à écrire l’application, sans en assurer la distribution, ils ne sont plus considérés comme des éditeurs de logiciels, mais comme des auteurs, un statut avantageux en terme de gestion et de charges sociales.

Nous nous sommes également intéressés à la plate-forme de rémunération des applications Flash, au travers de l’affichage de publicités. Là encore, une simple API permettra d’insérer les publicités au sein de l’application. « Le créateur de l’application comme l’hébergeur toucheront de l’argent pour chaque clic effectué sur une publicité », poursuit Michaël Chaize.

Un petit regret toutefois ; Adobe ne prévoit pas (encore) d’adapter ce concept aux applications desktop écrites en AIR.

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