Avec Android Nougat, Google accélère les mises à jour de son OS

Avec Andoid Nougat 7.0, Google a l’intention d’intensifier son rythme de mises à jour système. Lesquelles pourraient devenir trimestrielles au lieu d’annuelles.

Google profite de la livraison d’Android 7.0 « Nougat » pour réviser la politique de mise à jour de son OS mobile. « Nous basculerons Nougat dans un nouveau calendrier régulier de mise à jour au cours des prochains trimestres, indique le vice-président responsable des équipes d’ingénieurs Dave Burke, dans une contribution de blog. En fait, nous avons déjà commencé à travailler sur la première version de maintenance de Nougat, qui apportera des améliorations en continu, et nous avons l’intention de vous la livrer en tant que pré-version de développement. »

Le responsable de Google n’en dit pas plus sur le mécanisme des mises à jour et sur les utilisateurs qui pourront en bénéficier. Hypothéquons que les distributions de nouvelles versions d’Android se calent à l’avenir sur un rythme plus régulier (trimestriel ?), et non plus une fois par an comme c’est la règle la plus généralement constatée jusqu’à présent. Google pourrait alors se rapprocher des modes opérationnels de Microsoft et Apple, qui diffusent régulièrement des versions bêta aux testeurs à travers leurs programmes respectifs Windows Insiders et Apple Beta Software (même si, au final, ces éditeurs livrent une, voire deux, mises à jour majeure par an de leurs OS aux utilisateurs non testeurs). D’ailleurs, Google applique déjà une politique de mise à jour continue avec Chrome OS, qui équipe les Chromebook.

Android moins fragmenté ?

Une prochaine mise à jour d’Android Nougat introduira alors peut-être le Nexus Launcher, le nouvel écran d’accueil et assistant du système optimisé pour la recherche de contenus et d’applications. Il était attendu pour Android 7.0 et devait remplacer l’actuel lanceur Google Now. Mais force est de constater que ce n’est pas encore pour aujourd’hui.

L’autre intérêt de réaliser des mises à jour plus régulières consiste à réduire la fragmentation des versions de l’OS. Les constructeurs étant libres de mettre à jour ou pas leurs produits Android (malgré la pression de Google), nombre d’utilisateurs se retrouvent avec des versions vieillissantes pour lesquelles les mises à jour de sécurité ne sont plus nécessairement assurées et qui ne sont souvent plus supportées par les développeurs d’apps (il faut ainsi disposer d’Android Kitkat 4.4 au minimum pour installer Pokémon Go, ce qui n’est aujourd’hui pas le cas pour plus de 20% des utilisateurs d’Android). Des mises à jour plus régulières inciteraient alors peut-être les constructeurs (et opérateurs) à assurer un meilleur accompagnement de leurs smartphones sur toute leur durée de vie, alors qu’ils ont tendance à les « oublier » en à peine deux générations d’Android. Les utilisateurs y gagneraient alors autant que Google qui réduirait son périmètre de maintenance des versions de l’OS mobile.


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