Le plan objets connectés valide la création d’une citée dédiée

Le plan dédié à l’Internet des objets a été validé par Bercy sous l’égide du ministre Arnaud Montebourg. Angers accueillera la « cité des objets connectés » d’ici la fin de l’année.

La feuille de route du plan « objets connectés » a été validée mercredi 18 juin, en marge de la « Connected Conference » à laquelle participe la secrétaire d’État Axelle Lemaire. L’Internet des objets est l’un des 34 plans industriels annoncés par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Il constitue une priorité au même titre que le Cloud et la cybersécurité.

Le groupe de travail piloté par Éric Carreel, président du fabricant de produits connectés Withings, propose un ensemble d’actions pour dynamiser la filière et soutenir son expansion à l’international. Évoquée en janvier par Fleur Pellerin, passée du Numérique au Commerce extérieur, l’idée d’un pôle technologique dédié ou « cité de l’objet connecté » a été retenue.

Angers, capitale de l’objet connecté

La ville d’Angers (Maine-et-Loire) a été sélectionnée pour abriter la « cité » fédérant sur un même territoire entrepreneurs, industriels et investisseurs. Le but : valoriser les marques, les services et les objets connectés français, de la conception à la production. Elle s’inscrit dans la droite ligne du label French Tech destiné à promouvoir les start-ups numériques françaises (lire : Gaël Duval :« La French Touch Conference va promouvoir la French Tech »).

C’est une victoire pour Angers après la fermeture de Technicolor (lire : Elie de Foucauld – Angers Loire Développement : « Nous devons faire le deuil de Technicolor Angers et réindustrialiser »). Le projet industriel de cité de l’objet connecté est à l’étude depuis un an. « Cette cité regroupera bientôt toutes celles et ceux, start-up et industriels, qui œuvrent déjà à la réalisation de prototypes ou de petites séries », a déclaré dans les colonnes de Ouest France Luc Belot, député PS du Maine-et-Loire et conseiller d’opposition à la mairie d’Angers. D’ici la fin de l’année, un site industriel angevin de 16 000 m² devrait accueillir la cité.

En plus d’un espace d’innovation et de bureaux de passage, seront proposés des solutions de prototypage et d’autres outils de production industrielle d’objets (électronique, mécanique et plasturgie). Un investissement de 15 millions à 19 millions d’euros sur trois ou quatre ans est prévu. Et la Région Pays de la Loire table sur le recrutement d’une soixantaine de personnes pour animer le projet. À l’avenir, d’autres territoires pourraient être concernés.

Le retour du « Made in France »

Le plan objets « connectés » met aussi l’accent sur les financements et l’action de Bpifrance pour inciter les entreprises françaises du secteur, parmi lesquelles Withings, Parrot, Netatmo et AwoX, à conserver une partie de leur production en France.

La feuille de route prévoit également le déploiement d’un réseau paneuropéen capable de soutenir la croissance exponentielle du nombre d’objets connectés (80 milliards d’ici 2020, selon l’Idate), des balances aux stimulateurs cardiaques. La jeune pousse française Sigfox, qui envisage de déployer – hors des réseaux cellulaires traditionnels – un vaste réseau européen de communications bidirectionnelles pour périphériques, pourrait en tirer profit.


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