Anonymous menacent les sponsors de la Coupe du monde de football

Le collectif de hackers a élaboré un plan d’attaque spécial pour la coupe du monde de football qui se déroule au Brésil. Le programme #OpHackingCup veut viser les sponsors de la manifestation.

Retard dans la construction des stades, grèves dans les transports en commun, le mondial de football qui se déroulera au Brésil à partir du 12 juin prochain pourrait être sous le coup d’une autre menace : Anonymous. Le groupe de hackers refait parler de lui à travers un entretien réalisé par l’agence Reuters avec un dénommé Che Commodore. Celui-ci explique, « nous avons un plan d’attaque ». Il ajoute « avoir déjà réalisé des tests pour voir quels sites sont les plus vulnérables ».

Les sponsors visés

Ce projet, baptisé #OpHackingCup, vise les sponsors et les partenaires de la coupe du monde de football. Parmi les marques citées par le collectif, on retrouve Adidas, Coca-Cola, Budweiser, mais aussi la compagnie aérienne Emirates ou les constructeurs automobiles Kia et Hyundai.  Une menace qui n’est pas à prendre à la légère, car un des membres des Anonymous (nommé AnonManifest)  a réussi, via une attaque de phishing, à pirater le système d’information du ministère des affaires étrangères brésilien et à publier plus de 300 documents dont la liste des personnalités présentes à la coupe du monde ou des négociations avec Joe Bidden, vice-président de Etats-Unis.

Un risque proportionnel à l’évènement

Pour les spécialistes de la sécurité, les attaques devraient prendre la forme de déni de service, une méthode éprouvée par Anonymous pour faire tomber les sites. Pour Jason Hart, VP Cloud Solutions de Safenet interrogé par nos confrères du Register, « cette Coupe du Monde sera l’évènement le plus connecté depuis les jeux Olympiques de 2012 à Londres.  Elle sera donc l’objet de plusieurs tentatives de piratage, d’intrusion et de vols de données ». Et d’ajouter : « On a beaucoup parlé des questionnements sur la faculté du Brésil à gérer les infrastructures physiques. Il faut espérer que l’IT et l’infrastructure ont été testés dans des conditions extrêmes. » Pour mémoire, lors des JO de Londres, Atos Origin en charge de la partie IT avait réalisé 200 000 heures de tests pour garantir la fiabilité de l’IT.

crédit photo © Rob Kints – shutterstock

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