ANSSI : Guillaume Poupard passera le relais cet été

La succession de Guillaume Poupard aux commandes de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) est ouverte.

Guillaume Poupard, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), quittera ses fonctions dans le courant de l’été 2022, a rapporté La Lettre A dans son édition du 28 février.

Nommé en mars 2014 à la suite de Patrick Pailloux aux commandes de l’ANSSI, service créé par décret en juillet 2009, Guillaume Poupard est devenu la personnalité incontournable de la cybersécurité hexagonale.

Ingénieur de l’armement en option recherche, polytechnicien (promo 92) et docteur en cryptographie, il a accompagné l’évolution interne de l’organisation et de ses relations externes sur des enjeux de protection, de souveraineté et d’influence (visas de sécurité, transposition de la directive NIS…).

Représentant d’un Etat qui doit défendre ses systèmes d’information, contribuer au renforcement de la cybersécurité de la Nation, conseiller et alerter administrations publiques et entreprises en France. Il est aussi membre du conseil d’administration de Campus Cyber.

Succession ouverte

La succession est ouverte. Elle interviendra donc après l’élection présidentielle 2022. Selon La Lettre A, plusieurs profils du ministère des armées pourraient intéresser Matignon, la tutelle de l’ANSSI : Frédéric Valette, Bruno Marescaux ou Pascal Chauve.

Parmi les chantiers mis en exergue durant les Assises 2021 de la cybersécurité figurent :

– l’extension du périmètre de la directive NIS (Network and Information Security) au service public. Il reste à trouver la bonne méthode et à mettre les partenaires européens au diapason.
– le raffermissement du « niveau de sécurité minimal » des entreprises de services numériques (ESN).
– la protection des institutions européennes avec l’application de règles similaires à celles qui s’appliquent aux opérateurs d’importance vitale (OIV).

Et, plus largement, la relation avec les opérateurs réglementés et la sphère publique (ministères, opérateurs d’importance vitale, opérateurs de services essentiels, collectivités territoriales, etc.).

Au printemps 2021, à propos de la réponse d’entreprises et d’autres entités confrontées aux attaques de ransomwares, Guillaume Poupard déclarait : « on a un gros travail » pour enclencher une dynamique de résistance collective.