Antennes GSM à Paris : un accord – quel accord?…

Revirement? Intox? Les opérateurs mobiles démentent avoir conclu un accord avec la mairie de Paris sur l’émission des antennes relais.

Tout le monde y avait pourtant cru. Il y a quelques jours, Yves Contassot, adjoint au maire de Paris, en charge de l’Environnement, annonçaient au côté des associations de riverains avoir passé un accord avec les opérateurs de mobiles sur le problème des antennes relais.

Selon le communiqué, l’accord de principe, signé, prévoyait des seuils d’exposition du public aux émissions de ces antennes de 20 à 40 fois inférieurs aux normes légales. Car les Parisiens s’inquiètent depuis longtemps de ces antennes qui prolifèrent sur les toit des immeubles et des écoles. Ont-ils crié victoire trop vite? Certainement puisque l’Afom (Association des opérateurs de mobiles) fait savoir que cet accord ne porte pas sur une limitation des seuils d’émission. Dans un communiqué SFR, Bouygues Telecom et Orange ont « recadré les choses« . Principe de précaution « Un accord est intervenu sur les principes à retenir pour la rédaction d’une charte relative à l’installation des antennes relais », expliquent-ils. Cet accord « est en voie d’être traduit formellement dans une charte, qui devrait faire l’objet d’une signature entre la ville de Paris et les opérateurs dans les toutes prochaines semaines ». En clair, rien n’est acquis pour la ville et ses habitants. Les opérateurs, qui traînent des pieds face à ce problème depuis plus d’un an, rejettent donc ce qu’ils qualifient « d’interprétations erronées ». « Certains commentaires ont pu laisser entendre que l’accord concernait une révision des normes, ce qui n’est pas le cas », souligne l’Afom. Le problème n’est pas prêt d’être résolu puisque l’Afom demande aujourd’hui que soit mis en place des relevés de mesures au voisinage des antennes, réalisés par des organismes indépendants. Ils sont convaincus que ces mesures « permettront de confirmer que les champs existants sont faibles dans leur grande majorité, de l’ordre de 20 fois inférieurs aux seuils limites ». Un constat rejeté par les associations qui exigent que soit appliqué le principe de précaution. Néanmoins, aucune étude scientifique ne prouve la nocivité des antennes, ni son innocuité. Une nouvelle réunion entre associations, opérateurs et mairie est prévue ce 20 février. Elle risque d’être houleuse.