Anti-virus : la filière franco-russe

Éditeur international d’anti-virus d’origine Moscovite, Kaspersky est sorti de l’ombre avec l’arrivée de deux français ex-dirigeants de Trend Micro, Stéphane le Hir et Marc Blanchard

Bien qu’actif depuis 14 dans les antivirus, Kaspersky n’était guère connu que de ses partenaires, intégrateurs de son moteur: Nokia, F-Secure (Finlande), Aladin (Israel)et d’autres… L’arrivée de deux français spécialistes des anti-virus aura marqué l’année 2003. Le premier dirige Kasperky Europe depuis mars et le second vient d’arriver pour piloter son centre européen de recherche Kaspersky Lab, créé en 1997. La firme réalise plus de 30% de ses ventes en Europe. Aussi, le laboratoire de R&D de Moscou n’était plus suffisant pour répondre à la demande avec un souci de proximité. Le Centre européen permet de renforcer les ressources de surveillance et d’assurer une veille permanente. Il s’agit de détecter, zone par zone, les effets « épidémiologiques ».

Méthodes heuristiques et bases de données L’une des originalités de l’éditeur moscovite tient à ses algorithmes de détection : ils reposent sur des méthodes heuristiques et sur une base de données virales mise à jour en permanence. Pas de parti pris politique ni de préférence doctrinale en la matière ! D’où l’adoption de sa technologie par Nokia, F-Secure et d’autres. Kaspersky a son siège à Moscou et possède des bureaux en France (à Sophia Antipolis), aux Etats-Unis, au Royaume-Uni. Il distribue ses produits dans plus de 60 pays via des revendeurs (dont Apacabar en France). Son produit phare Kaspersky Anti-virus vise les PME : il permet de contrôler les points d’accès des postes de travail, des serveurs de fichiers ou des serveurs Web et des fire-walls (pare-feux). Pour les grands comptes, dont la Poste en France, il a développé Corporate Suite. La société, qui a réalisé en 2002 un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, prévoit une croissance de 20% pour 2003.