Antitrust : Google et la FTC auraient conclu un accord

Google aurait accepté de modifier certaines de ses pratiques pour répondre aux attentes de la Commission fédérale américaine du commerce, dont l’enquête antitrust arrive à son terme.

Après vingt mois d’investigation, la Commission fédérale du commerce (FTC) serait prête à clore son enquête antitrust sur Google par une décision non contraignante, au grand regret de la concurrence, rapporte AllThingsDigital.

Google blanchi outre-Atlantique ?

La FTC s’intéresse à différentes pratiques de Google. Dans la recherche web (search) et la publicité en ligne, l’agence fédérale étudie plus particulièrement la présentation des résultats par le moteur qui, d’après ses rivaux, favoriserait ses propres services en ligne au détriment de la concurrence.

Parallèlement, la Commission fédérale examine la politique de Google relative aux contrats de licence de technologie, une problématique de propriété intellectuelle très sensible.

Pour éviter les foudres de la FTC, Google aurait accepté de prendre « des engagements volontaires », y compris concernant l’exploitation de données, et de fournir certains de ses brevets clés à des conditions plus raisonnables.

« Malheureusement, cet accord semble être moins exigeant que les engagements obtenus par le Département américain de la Justice auprès d’Apple et Microsoft il y a près d’un an », déplore Dave Heiner, vice-président et directeur juridique adjoint de Microsoft, dans un billet rendu public le 2 janvier.

Microsoft fulmine

À l’inverse des États-Unis, l’Europe, dont la Commission de Bruxelles mène depuis 2010 sa propre enquête sur Google, envisagerait de prendre des mesures plus strictes à l’encontre de la firme Internet soupçonnée d’abus de position dominante.

Pour Microsoft, numéro un mondial du logiciel et concepteur du moteur de recherche Bing, malgré la pression exercée des deux côtés de l’Atlantique, Google n’a pas réellement modifié ses pratiques.

« Un exemple : Google empêche encore Microsoft de fournir à ses clients une application YouTube (propriété de Google) complète pour Windows Phone », alors que le problème ne se pose pas pour les smartphones sous Android, l’OS conçu par Google, et iOS (Apple), déplore Dave Heiner.

Google, de son côté, rejette ces accusations.


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