Antitrust : Nextcloud rallie l’écosystème français contre Microsoft

Nextcloud, un peu moins seul pour porter le fer contre Microsoft ? Une coalition s’est en tout cas constituée autour de l’éditeur allemand. Objectif : soutenir une plainte qu’il a déposée contre le groupe américain. C’était en début d’année, auprès de l’Union européenne.

Cette plainte vise en particulier OneDrive et son intégration dans Windows. Mais sur le fond, Nextcloud dénonce une pratique répandue plus largement à l’échelle de l’écosystème Microsoft. En l’occurrence, un phénomène de « vente liée » de services, au détriment d’une concurrence saine.

Microsoft est coutumier du fait. Et à Bruxelles, son casier n’est pas vierge. On lui a déjà intimé, par le passé, de découpler certains services de Windows. Parmi eux, le lecteur de médias… mais surtout Internet Explorer.

Au-delà de OneDrive, la coalition montée autour de Nextcloud évoque Teams. Le logiciel est au cœur d’une autre dossier antitrust en cours à la Commission européenne. Laquelle a récemment décidé d’ouvrir une enquête approfondie.

Si les doléances se concentrent sur Microsoft, Google et Amazon ont droit à leur mention. Et à une estimation, ni sourcée ni contextualisée : ces « trois grands » possèdent « 66 % du marché européen […] contre 16 % pour les fournisseurs locaux ».

La Document Foundation et la Free Software Foundation Europe sont de la partie. Euclidia également. Ainsi que plusieurs de ses membres. Nommément, Abilian, ECorp (à travers la /e/ Foundation), InnoRoute, Jamespot, Netframe, Nexedi/Rapid.Space et XWiki. Autrement dit, un cercle 100 % franco-allemand.

On retrouve cette coloration franco-allemande sur la coalition dans son ensemble. Des 25 entreprises qui l’ont rejointe, seules quatre sont basées dans d’autres pays. Il s’agit de Mailfence (Belgique), Mojeek (Royaume-Uni), ONLYOFFICE (Lettonie) et Sendent (Pays-Bas).

Illustration principale © Mopic – Adobe Stock