AOL dément vendre l’Europe. Mais coupe dans le vif

Le FAI dément les rumeurs de cession de ses activités en France et en Allemagne. Mais un plan social est annoncé aux Etats-Unis

Perte d’abonnés, difficultés financières, fronde des actionnaires…, on le sait, AOL devient un boulet pour le géant Time Warner. Au point que la presse britannique évoque de fortes rumeurs de cession en Europe, et notamment en France et en Allemagne. Selon différents quotidiens d’outre-Manche, le processus de vente serait même déjà lancé (lire nos articles).

Mais le groupe américain a de nouveau tordu le cou à ces spéculations. « Cette histoire est fausse », s’agace Katie Kieman, porte-parole du groupe américain, dans une déclaration faite à l’AFP. Dont acte. Mais une chose est sûre aujourd’hui: AOL va se séparer de 1.300 salariés aux Etats-Unis, soit 7% de ses effectifs, essentiellement dans les centres d’appel. Car les demandes des abonnés ont chuté de 50% au cours des deux dernières années. AOL propose davantage d’outils en ligne pour permettre aux abonnés de résoudre eux-mêmes leurs problèmes d’accès à Internet. De surcroît, ces abonnés enrichissent leur bonne connaissance du Web, constate Nicholas Graham, porte-parole d’AOL. AOL a perdu 835.000 abonnés sur ses accès à Internet par modem au premier trimestre, soit bien plus que prévu. Certains ont migré sur ses services haut débit ou sur ceux fournis par Time Warner Cable, une autre filiale de Time Warner. Rappelons également que le groupe devra verser pas moins de 2,6 milliards de dollars aux actionnaires lésés lors de la fusion du siècle AOL-Time Warner. Au moment où American Online fusionnait et prenait le contrôle du géant des médias Time Warner, la justice américaine démontrait que les résultats comptables d’AOL avaient été artificiellement gonflés durant 15 mois ? de 1998 à 2000 – par des budgets de publicité en ligne, fictifs ou litigieux.