AOL France, bientôt la fin?

La filiale française va payer un lourd tribu à la restructuration du groupe !

America OnLine (AOL), filiale du géant américain des médias Time Waner, avait annoncé voici quelques jours un nouveau plan de restructuration visant à abandonner ses activités de fournisseur d’accès pour se recentrer sur la publicité en ligne.

Un projet qui n’a surpris personne, acteur historique de l’accès Internet AOL a raté la marche du haut débit, tentant vainement mais sans succès de consolider sa base d’abonnés, et débarquant bon dernier sur l’ADSL alors que la place était prise par ses concurrents.

Depuis, le groupe se débarrasse de ses abonnés à qui veut bien les acquérir. En France, c’est Neuf Cegetel qui en 2006 s’est offert les 500.000 abonnés ADSL d’AOL.

Avec cette stratégie, l’objectif affiché d’AOL depuis plusieurs années est d’entrer en concurrence avec les Yahoo et Microsoft MSN, à savoir de devenir un portail Internet de référence afin d’embrasser ce même modèle publicitaire qui a fait le succès d’un Google.

Et pour accompagner sa migration, AOL a annoncé à la mi-octobre la suppression de 2.000 emplois, soit 20 % de ses effectifs globaux.

La France n’est pas épargnée par cette stratégie, mais la pilule qu’AOL impose aux salariés de sa filiale française est des plus amères. 90 emplois sur 140 sont supprimés, selon les syndicats, et une partie des activités du groupe va être transférée à Londres.

Pourtant, après le rachat par Neuf Cegetel, la filiale française avait conservé les activités de création de contenu et de régie publicitaire. Ses salariés se retrouvent désormais au pied du mur, mais en ayant perdu la possibilité de sauter du côté de l’acquéreur…