AOL : Google et Comcast sont aussi sur le coup

Le Wall Street Journal a révélé que Google et Comcast pourraient faire une offre pour prendre une participation sur une partie d’America OnLine

Décidément, la volonté affichée de Time Warner de se désengager d’une partie de sa filiale Internet AOL attire toutes les convoitises. Microsoft a confirmé les discutions engagées avec le géant des médias, qui n’a pas caché que d’autres groupes seraient eux aussi intéressés.

Le Wall Street Journal a révélé que, selon des sources proches du dossier, Google et Comcast seraient sur les rangs, intéressés par les activités de portail AOL.com et par la messagerie instantanée AIM (AOL Instant Messenger). Les deux groupes pourraient d’ailleurs formuler une offre commune, ils sont en effet en contact depuis que l’intérêt de Microsoft pour AOL a été révélé. A elle seule, l’activité portail d’AOL, avec son réseau de sites Web, affiche 112 millions de visiteurs mensuels, rien d’aux Etats-Unis, juste derrière Yahoo et ses 123 millions de visiteurs. Une audience qui mérite que ses concurrents s’y intéressent. Ce serait donc le contenu que viseraient Google et Comcast, qui sans surprise se désintéressent de la partie fourniture d’accès, largement déficitaire avec le repli récurrent des abonnés. Ce contenu serait estimé par les candidats à environ 10 milliards de dollars. Ils pourraient donc, pour répondre à cette valorisation, formuler une offre de 5 milliards de dollars pour prendre une participation minoritaire, Time Warner souhaitant conserver une participation de contrôle. L’issue des négociations semble en revanche difficile à évaluer. En effet, si Time Warner scinde les activités d’AOL en deux pôles, contenu et accès, il condamne ce dernier. L’offre de Microsoft de créer une co-entreprise qui réunirait AOL et MSN pourrait donc retenir l’attention de Time Warner. Google et Comcast seraient quant à prêt à proposer 5 milliards de dollars pour prendre une participation minoritaire, qui en contre partie permettrait de conserver les reines de sa filiale Internet. Mais la position de Microsoft, premier éditeur mondial de logiciels, et son attitude à tenter systématiquement de devenir le leader mondial sur les marchés qu’il occupe, militent aussi contre lui. Mais Google fait aussi très peur, et le match entre les deux géants s’annule sur ce plan ! Ce qui semble acquis, en revanche, c’est que l’AOL de 2006 ne sera plus le même que celui de 2005?