App Store : les éditeurs s’insurgent contre les abus d’Apple

Le Geste, qui regroupe des éditeurs de contenu et de services en ligne, s’élève contre les pratiques d’Apple, qui limitent dans les faits les revenus, déjà maigres, que touchent ses membres.

Le Geste (Groupement des Éditeurs de Services en Ligne) s’alarme aujourd’hui des nouvelles conditions imposées par Apple pour la distribution d’applications sur l’App Store (qui vient de fêter ses 10 milliards de téléchargements).

En effet, les publications ou services en ligne utilisant un système de paiement tiers (à l’acte ou par abonnement) seront prochainement éjectés de l’App Store. Apple souhaite en effet favoriser sa propre solution, l’In App Purchase. Problème, la compagnie s’octroie 30 % du résultat des ventes. Or, les éditeurs devaient déjà jongler avec la TVA qu’ils payent ici systématiquement à taux plein. La facture commence donc à devenir lourde. Trop, selon le Geste.

« Apple, en position dominante, refuse tout simplement l’accès au marché à toute une catégorie d’acteurs (éditeurs de contenu, prestataires de services de paiement, etc.) et impose des conditions toujours plus draconiennes aux éditeurs, pourtant partenaires essentiels sans qui les produits d’Apple seraient toujours des outils « fins, beaux, incroyablement puissants, magiques… », mais totalement sans contenus », ironisent les responsables du groupement.

Le Geste en vient même à appeler les autorités de la concurrence à se pencher sur ces pratiques. En effet, tant qu’Apple restait un acteur parmi d’autres, il lui était permis de faire ce qui lui chantait. Toutefois, la compagnie dispose aujourd’hui de 80 % du marché des tablettes (selon Le Geste) avec l’iPad. Les exigences d’Apple pourraient alors être assimilées à un abus de position dominante, un acte sévèrement condamné par les autorités européennes et américaines.