L’App Store du Raspberry Pi ouvre ses portes

Le micro-ordinateur éponyme de la fondation Raspberry Pi a désormais son magasin d’applications attitré : le Pi Store.

Les développeurs y centraliseront leurs productions pour leur offrir davantage de visibilité, avec en toile de fond un défi : l’optimisation logicielle. Il s’agit en l’occurrence de composer avec une configuration non évolutive : le Raspberry Pi, plate-forme de développement par essence, est doté d’un processeur Broadcom 2835 cadencé à 700 MHz (jeu d’instructions ARMv6) et accompagné de 256 Mo à 512 Mo de mémoire vive.

La quadrature du Pi

Antithèse au progrès technologique ou nouvelle conception de l’informatique ? Toujours est-il que les développeurs ont déjà remarquablement exploité les capacités de la machine. Le champ des possibles va s’élargir plus encore via ce parc d’applications inauguré avec le concours d’Indiecity et de Velocix. Cet environnement aux couleurs du Pi est accessible par un navigateur web, mais aussi au moyen d’un client dédié pour Raspbian (une Debian optimisée).

Ouvert aux contenus payants, le modèle économique n’inclut pas encore l’achat d’options payantes directement à partir des applications (concept de « l’in-app purchase »). Hormis les exécutables, le code pur en Python et les éléments multimédias (images, fichiers son, tutoriels, etc.) peuvent passer l’épreuve du contrôle qualité.

Avec 25 titres publiés au 18 décembre, l’offre reste pour l’heure anecdotique, dominée par des jeux (stratégie, shoot’em up, puzzle…) qui côtoient le plus inattendu, comme un client Spotify (musique en streaming) et la suite bureautique LibreOffice. S’y adjoignent un tracker (logiciel de traitement audio), un éditeur d’images et des outils de développement (C++, Python). Un onglet regroupe les publications numériques du fanzine officiel MagPi.

Le Pi fait son nid

Dix mois après son lancement commercial, « l’ordinateur à 35 dollars » a bénéficié de toutes les attentions au-delà de l’applicatif, avec notamment des portages de systèmes d’exploitation. La déferlante s’est amorcée avec Raspbian, basé sur la distribution Debian Wheezy et optimisé pour prendre en charge le coprocesseur arithmétique (HardFP).

Android a suivi, adapté ses versions 2.3 « Gingerbread » et 4.0 « Ice Cream Sandwich », pour une expérience stable, mais dénuée d’accélération graphique. Plus récemment, un développeur de Nokia a pris l’initiative sur le dossier Firefox OS. Dernièrement, l’Allemand AllforAccounting a porté son progiciel de gestion Mercaware, dans un package proposé à 179 euros.

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Crédit logo : Rasperry Pi Foundation