Apple courtise les doctorants et cherche à recruter, outre-Atlantique, au moins 86 employés supplémentaires ayant une expertise dans l’apprentissage automatique (machine learning). Dans ce domaine, Apple se trouve en concurrence avec Google, Amazon, Facebook et d’autres entreprises et start-up high-tech américaines, observe Reuters. Mais, dans la guerre des talents que se livrent les poids lourds de la Silicon Valley, Apple n’est pas forcément le mieux placé. La firme de Cupertino a adopté une politique stricte en matière de protection de la vie privée de ses utilisateurs, et l’a renforcée après le piratage de comptes iCloud l’an dernier. Cette approche nuirait à l’attractivité d’Apple auprès d’experts de l’intelligence artificielle et de data scientists dont le groupe a besoin pour concevoir de nouveaux services prédictifs sur smartphones, un secteur où Google excelle.
Reconnaissance vocale, recommandation de contenus… Dans le champ de l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique permet à un terminal de déduire de l’expérience utilisateur ce qu’il est susceptible de vouloir la prochaine fois, à travers l’analyse de données. Si les données utilisateurs collectées par l’assistant personnel Siri sont conservées plusieurs mois par Apple. D’autres services, comme Apple Maps, retiennent l’information jusqu’à 15 minutes seulement. En conséquence, l’analyse s’oriente sur les informations collectées localement, plutôt que dans le Cloud, où les données peuvent être croisées et analysées avec d’autres. Cet accès « limité » aux données peut satisfaire des utilisateurs soucieux de confidentialité, mais il détournerait d’emplois proposés par Apple des talents scientifiques également courtisés par la concurrence, dont Microsoft et Google.
Malgré tout, Apple rattrape son retard. « Apple n’a été ni à l’avant-garde de l’apprentissage automatique, ni à la pointe des travaux d’intelligence artificielle, mais la situation évolue rapidement », a commenté Oren Etzioni, président de l’Allen Institute for Artificial Intelligence et professeur à l’Université de Washington. Apple est, comme tous les autres, « à la recherche des meilleurs talents », a-t-il ajouté. D’après un ancien employé d’Apple interrogé par Reuters, le nombre de spécialistes du Machine Learning au sein du groupe informatique aurait triplé ou quadruplé ces dernières années. Apple pourrait préciser ses ambitions lors du keynote de mercredi 9 septembre.
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