Ares : cession de deux activités et redressement judiciare

Rien ne va plus pour la SSII française spécialisée dans les infrastructures

L’été est meurtrier pour le français Ares. La SSII accumule les déboires depuis quelques mois. Un coup dur pour cet acteur clé des infrastructures qui aujourd’hui se retrouve démantelé et en redressement judiciaire.

Chronologie d’une descente aux enfers. En mars dernier, le groupe annonce un chiffre d’affaires trimestriel en baisse de 18,5% sur un an. La direction décide alors de se séparer de ses activités d’éditeur de logiciels (Arcole et Actipidos). Mais ce n’est pas suffisant.

Ares décide alors de tailler dans le vif, consciente d’être au bord du gouffre. Les activités historiques (ventes d’infrastructures) qui représentent la moitié des revenus de l’entreprise sont donc cédées.

SCC reprend les activités de vente d’infrastructures sur la région Ile de France et ses 125 salariés. « La reprise des activités du pôle SIS IDF s’inscrit pleinement dans la stratégie de développement et de renforcement des compétences de SCC. Grâce à cette acquisition, SCC renforce sa présence dans le secteur privé sur la région Ile de France, intègre dans ses équipes 120 collaborateurs hautement qualifiés et compétents et enrichit son offre et dans la fourniture de solutions et de services d’infrastructure », commente SCC dans un communiqué.

Les activités dans les régions Centre, Est, Méditerranée, Languedoc, Lorraine, Nord, Normandie, Ouest et Rhônes-Alpes/Auvergne (237 salariés) sont reprises par Cheops Technology. Les montants des transactions ne sont pas connus. Seule l’activité dans le Sud-Ouest est conservée pour le moment.

Ces deux cessions sont finalisées juste avant qu’Ares se retrouve en cessation de paiement. Du coup, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce d’Evry, avec période d’observation de six mois.

Les deux administrateurs judiciaires nommés travailleront pour redresser le le pôle services d’Ares qui emploie tout de même 1.300 salariés et génère 100 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Suffisant ? Les derniers chiffres d’Ares sont préoccupants. Pour l’exercice 2007/2008, la SSII fait état de 22 millions d’euros de perte opérationnelle et près de 29 millions de perte nette pour un chiffre d’affaires en recul de près de 20% à 329 millions.