ARM en pleine forme ouvre la voie des puces 64 bits avec 48 coeurs

ARM Cortex-A12

Le CoreLink CCN-512 permettra de créer des SoC serveur comprenant jusqu’à 48 cœurs ARM 64 bits. De quoi écraser la concurrence avec des composants surpuissants… de technologie européenne.

ARM met aujourd’hui à jour sa gamme de solutions d’interconnexion, avec les CoreLink CCN-502 et CCN-512. Nous passerons rapidement sur le CCN-502, dédié avant tout aux composants à faible consommation énergétique.

Penchons-nous sur le CoreLink CCN-512. Cette solution est résolument orientée vers le monde des datacenters, avec une capacité à créer des composants hétérogènes de très hautes performances. Le CCN-512 permettra ainsi d’assembler dans un même SoC jusqu’à 12 clusters de 4 cœurs ARM. Cette technologie ouvre donc la voie à des processeurs ARM 64 bits équipés de 48 cœurs.

Notez que l’architecture du SoC pourra être hétérogène. Il sera ainsi possible de mixer des cœurs de processeur, de DSP ou de GPU au sein d’une même architecture. Les DSP seront très appréciés sur le marché des télécoms, alors que les GPU devraient rencontrer un certain succès dans les puces dédiées au monde du HPC.

1,8 Tb/s de bande passante

Le système d’interconnexion CoreLink CCN-512 pourra proposer jusqu’à 32 Mo de mémoire cache de niveau 3, ainsi que 4 canaux pour de la mémoire DDR3 ou DDR4, avec support de l’ECC. L’ensemble peut offrir une bande passante en charge de 1,8 Tb/s. De quoi rassembler les cœurs ARM dans une structure très performante.

Le CoreLink CCN-512 permettra aux constructeurs de puces ARM 64 bits de mettre au point des solutions de très hautes performances, dont les 48 cœurs concurrencer efficacement les offres d’Intel (maximum de 18 cœurs) et d’AMD (maximum de 16 cœurs). N’en déplaise à Intel, ARM ne compte pas en rester aux microserveurs.

1 milliard de composants ARM chaque mois

Dans le même temps, ARM publie ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2014. Son chiffre d’affaires progresse de 6 % sur un an, pour atteindre les 195,5 millions de livres sterling. Une hausse qui peut sembler faible, au vu du battage médiatique constaté autour des solutions pour serveurs, mais qui reste logique. De fait, ces composants ne sont pas encore commercialisés en masse, et ne génèrent donc pas de revenus pour ARM.

Toutefois, c’est en termes de volumes que la firme détonne. Le nombre de puces ARM écoulées au cours du troisième trimestre 2014 progresse de 19 % sur un an, pour atteindre le chiffre record de 3 milliards. Traduction : 1 milliard de puces ARM sont fabriquées et vendues chaque mois.

Ces chiffres sont boostés par la popularité de cette architecture processeur sur le marché des microcontrôleurs, lesquels se vendent en grande quantité. La firme britannique vient d’ailleurs de présenter récemment les cœurs ARM Cortex-M7, dédiés spécifiquement à une nouvelle génération de microcontrôleurs communicants (voir l’article « ARM cible les objets connectés avec les coeurs Cortex-M7 »).

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