ARM adopte ses puces pour ses propres serveurs

Comment ARM peut-il montrer que ses processeurs sont adaptés au monde des serveurs? Tout simplement en les utilisant au sein de son infrastructure.

Depuis environ un an, le concepteur de processeurs ARM montre qu’il est lui aussi capable de mener des opérations séduction à destination de ses partenaires et du grand public. La compagnie, qui propose l’architecture 32 bits la plus utilisée au monde, n’hésite ainsi plus à aller concurrencer les géants du monde de l’informatique traditionnelle.

Nouvelle marotte de la compagnie anglaise: investir le marché des serveurs, où ses composants au rapport performance par watt exceptionnel pourraient faire des étincelles. Microsoft s’y intéresse, tout comme Google. De plus, les puces ARM sont déjà largement utilisées au sein des systèmes de stockage réseau, qui sont aujourd’hui très proches des serveurs classiques.

Lors de l’Embedded Systems Conference, Ian Ferguson, directeur des marchés entreprise et embarqué chez ARM, a confié à nos confrères d’EE Times que la compagnie utilisait déjà des serveurs ARM pour une partie de son site web, et ce, depuis environ neuf mois. S’il admet que cette solution n’est pas encore optimisée, il pense que cette technologie est viable dans le monde des serveurs.

Il faudra toutefois que les développeurs optimisent encore leur offre pour cette architecture. De plus, les concepteurs de puces devront être tentés par l’aventure. Un composant tout-en-un multicœur disposant d’une interface réseau rapide, d’un contrôleur RAID et d’un accélérateur pour les opérations de chiffrement serait un excellent point de départ pour la construction de serveurs ARM économiques et écologiques.