Une nouvelle version du noyau Linux vient de faire son entrée, la 3.7. Linus Torvalds explique les raisons qui ont retardé sa mise en ligne : des problèmes avec kswapd, des bogues de dernière minute dans des pilotes cruciaux, des petits soucis à régler sur les architectures SPARC et MIPS, etc.
L’avancée la plus importante de Linux 3.7 est le support profondément remanié des composants ARM. Auparavant, il y avait littéralement autant de versions compilées du noyau Linux que de SoC ARM. Aujourd’hui, un support multiplateforme a été intégré au noyau, ce qui permet d’utiliser une seule et même version compilée sur un lot de cartes exploitant des puces ARM différentes.
Linux s’éloigne ainsi du modèle BSP (Board Support Package), qui consiste à adapter le kernel à chaque type de matériel, pour coller à celui connu dans le monde PC, où un noyau convient à une majorité de machines, et ce malgré leurs différences architecturales. Une stratégie qui devrait s’accentuer par la suite.
Autre avancé, le support du jeu d’instructions 64 bits des futures puces ARM v8. Signalons enfin le support de Xen sous ARM. Une annonce qui prend toute son importance avec l’arrivée prochaine de composants Cortex-A15, lesquels proposeront un support avancé de la virtualisation matérielle.
Le système de fichiers Btrfs a une nouvelle fois largement progressé. Notons ainsi une accélération sensible de la fonction fsync(), la possibilité de créer plus de 20 ‘hardlinks’ par dossier, une option pour couper le ‘copy-on-write’, etc. Btrfs est aujourd’hui considéré comme prêt (ou quasiment prêt) pour des serveurs de production.
D’autres avancées sont de la partie dans le secteur des systèmes de fichiers, dont certaines à peine évoquées dans les annonces et pourtant cruciales, comme le support du Trim dans les configurations Raid. Les serveurs équipés de SSD vont s’en trouver transformés.
Notez également le support du Trim dans JFS, l’arrivée en version stable de NFS v4.1 et celle, en mouture expérimentale, de SMB v2.1.
Terminons avec quelques mots sur la sécurité. Le support du chiffrement matériel est en progrès, celui du SMAP (Supervisor Mode Access Prevention) des futures puces Intel est pris en charge et les modules du kernel pourront être chiffrés.
Crédit photo : © Jan Martin Will – Shutterstock
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