Arm-Nvidia : vers l’abandon du rachat ?

Arm NVIDIA acquisition

Selon Bloomberg News, Nvidia se prépare à abandonner son rachat d’Arm pour 40 milliards $.

Nvidia Corp ne rachètera pas Arm, selon  Bloomberg (article payant) citant des personnes proches du dossier.

L’agence de presse affirme que le fondeur américain a affirmé à plusieurs partenaires  » qu’il ne s’attendait pas à ce que l’accord soit conclu ».

Depuis son annonce en septembre 2020, l’opération  à 40 milliards $ s’est heurté à des oppositions diverses.

Aux États-Unis,  une plainte de la FTC – qu’on peut assimiler à notre DGCCRF – vise SoftBank, l’actuel propriétaire d’Arm. Dans les grandes lignes, elle craint que l’entité issue du rapprochement ne restreigne la concurrence sur le marché des semi-conducteurs et que NVIDIA obtienne l’accès à des « informations sensibles » sur ses concurrents clients d’Arm. Celles pourraient ainsi orienter la stratégie de R&D du nouvel ensemble.

Du côté de Bruxelles, la Commission européenne a lancé une enquête approfondie dont les conclusions devront intervenir au plus tard le 15 mars 2022.

Un porte-parole de Nvidia a déclaré que la société continue de croire que l’acquisition « offre une opportunité d’accélérer Arm et de stimuler la concurrence et l’innovation » relate Reuters.

Arm et SoftBank n’ont pas répondu à ses demandes de commentaires.

Arm-Nvidia : la Chine aussi impliquée

La Chine a également un droit de regard sur la transaction, au vu de l’activité d’Arm sur place. Activité particulièrement mouvementée. À l’origine, il y a une joint-venture que SoftBank avait formée en cédant 51 % de la filiale chinoise d’Arm à un groupe public-privé d’investisseurs locaux.

Dans le contexte de ses relations commerciales actuelles avec Washington, Pékin peut craindre un passage d’Arm sous pavillon NVIDIA. L’entreprise serait alors soumise à la législation américaine. Et possiblement à des restrictions d’exportation vers la Chine, où elle compte beaucoup de clients.

La Chine avait déjà mis un terme à un autre projet dans l’industrie des semi-conducteurs. Après quasiment deux ans, Qualcomm avait renoncé à mettre la main sur NXP. La transaction aurait pu se monter à 47 milliards $.