Asianux se recentre sur les serveurs

Red Flag Linux, première distribution commerciale de Linux en Chine, recentre ses activités sur les serveurs et les entreprises, et envisage d’étendre son activité vers d’autres pays

Red Flag Software change de stratégie, sans doute échaudé par les déclarations des autorités chinoises sur Asianux, la distribution Linux destinée au marché asiatique et réalisée avec le japonais Miracle Linux, filiale d’Oracle.

Red Flag a sans doute rêvé de faire d’Asianux la distribution que la Chine, la Corée du Sud et le Japon regroupés pour l’occasion envisageaient de développer? Peine perdue ! D’autant que l’attitude d’Oracle dans cette affaire n’a, semble-t-il, pas arrangé les choses. Red Flag continue cependant de considérer le marché des systèmes d’exploitation en Chine, sur lequel IDC a estimé à terme à 63,5% la part de marché de Linux, et 47,2% en termes de revenus. Le recentrage sur les entreprises et les serveurs semble donc logique, le marché des postes de travail va certainement lui échapper. Financièrement, ce n’est sans doute pas plus mal, le marché professionnel offre des marges sans commune mesure avec la masse des PC de bureau. Asianux 32 bits a été présenté en juin dernier. Et une version 64 bits sur base Intel est attendue. Red Flag et Miracle recherchent un distributeur sur la Corée. Enfin une version en anglais serait en préparation. La position de l’éditeur sur le marché chinois reste cependant ambiguë. Créé en juin 2000, Red Flag est une émanation de l’institut de recherche logicielle de l’académie chinoise des sciences, en partie financée par le capital-risqueur NewMargin Venture Capital. Aujourd’hui, 60% du groupe reste détenu par CAS (Chinese Academy of Science) et CCID Capital. Or ce dernier n’est ni plus ni moins que le fonds d’investissement du ministère chinois de l’information et de l’industrie. Avec de tels parrains, Red Flag peut affirmer « Nous ne sommes pas une société anonyme« , Par contre, lorsqu’il indique que son capital pourrait s’ouvrir, mais pas avant deux ans, on reste dubitatif !