Assises de la Sécurité : le marché français progresse fortement, estime IDC

IDC a dressé un état des lieux du marché de la sécurité en France pour le
compte des Assises de la Sécurité

La sécurité des systèmes d’information demeure une priorité. Cela se traduit par un marché des plus florissants. En 2006, il devrait en France atteindre un volume d’affaires de 1,3 milliard d’euros, avec un taux de croissance des investissements dans les entreprises stable qu’IDC a évalué à 17 % par an.

Si ce rythme moyen – trois fois supérieur à celui de l’informatique l’informatique d’entreprise – se maintient, et rien ne s’y oppose, le marché aura doublé entre 2005 et 2009, année pour atteindre 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Logiciel, matériel et services

Le chiffre 2006 du marché français de la sécurité se répartit entre le logiciel, avec 472 millions d’euros, le matériel, avec 119 millions d’euros, et le service, avec 716 millions d’euros.

Selon IDC, le taux de croissance des logiciels et services devrait fléchir dans les prochaines années, mais celui du matériel progressera, avec une tendance à l’adoption de solutions de sécurité « hardware ». En 2009, il devrait être de 699 millions d’euros pour le logiciel, 205 millions pour le matériel et 1,195 milliard pour les services.

La croissance du logiciel est soutenue par la migration des nouveaux projets de sécurité vers des solutions embarquées, combinaisons hardware – software sur le modèle des appliances, ce qui implique une évolution vers la complémentarité des expertises deux solutions

Le matériel, de son côté, profite du glissement de la réponse sécuritaire vers la combinaison entre hardware et software, avec les appliances, nous venons de l’évoquer, mais surtout avec les UTM (Unified Threat Management), combinaison sur un serveur de solutions dédiées, firewall (pare-feu), antivirus et IDS de réseau (détection des intrusions).

La croissance des services – qui englobent le conseil, l’architecture, l’intégration, le déploiement, la formation et l’externalisation – profite de la recherche de réduction de la complexité qui pousse les entreprises à faire appel à des partenaires spécialisés, pour des briques de base, les mises à jour et alertes par exemple, tout en recentrant leurs équipes sur des équipes plus stratégiques.

Cette croissance profite de la pression réglementaire qui impose des niveaux élevés de sécurisation.

Les facteurs de croissance

Selon IDC, trois facteurs tirent la croissance du secteur :

  • La sophistication de la menace externe, associée à la dérive mafieuse d’un crime informatique tourné vers des critères purement économiques. Un crime organisé et tarifé, qui fait aujourd’hui appel à des professionnels.
  • Les nouvelles menaces internes, clairement les utilisateurs, qui amènent les entreprises à compléter la défense périmétrique de leur capital informationnel par un nouveau périmètre sécurisé intérieur. Cette nouvelle menace, bien connue de certains acteurs comme la distribution, fait son apparition dans l’entreprise, et couvre tant ses salariés que ses partenaires qui disposent d’un accès à ses ressources informatiques.
  • La croissance des pressions réglementaires – réglementations Sarbannes Oxley, Bâle II, AML, Lois de Sécurité Quotidienne, Lois anti-terroristes, Loi de Sécurité financière… accentuent les pressions et nécessitent l’adaptation de procédures en entreprise qui impactent directement la sécurité informatique.