Assises Sécurité: pourquoi l’Intelligence économique est un préalable

Les Assises de la Sécurité ont débuté par une intervention
remarquée de Damien Bruté de Rémur, enseignant-chercheur
spécialiste de l’Intelligence économique, à l’Université Montpellier 1, sur
‘l’Intelligence économique et la sécurité de l’information’

Nous passons du management de l’information au management PAR l’information. Mais il est très dangereux de faire de l’intelligence économique sans se préoccuper de la sécurité de l’information. Les deux sont intimement liés.

De plus en plus, l’information devient un objet à gérer et un lieu de création de valeur. La valeur et la performance sont aujourd’hui créées par le système d’information. Si l’entreprise se préoccupe un peu plus d’information, peut-être résoudra-t-elle de nombreux problèmes…

Une information, matière première de la performance de l’entreprise, doit être gérée pour être protégée en respectant trois règles : disponibilité, intégrité et confidentialité. C’est un produit de valeur par le partage.

Une information doit être protégée en fonction de sa valeur. La politique de sécurité doit tenir compte de son utilisation dans l’entreprise et de sa qualification. On introduit de l’intelligence économique si on écarte la vision sulfureuse de l’espionnage industriel. C’est aujourd’hui un ensemble de solutions de gestion de l’information.

C’est pourquoi on préfère désormais l’expression d’intelligence informationnelle. C’est un concept de classification de l’information, de confidentialité et de taxinomie de l’information.

Et les entreprises qui gèrent leur information atteignent un plus haut niveau de performance.

En revanche, il n’y a pas de sécurité de l’information à 100 %. Et la France est à la recherche d’une culture de l’information. Car le danger c’est qu’à trop protéger, on approche d’un risque fondamental de rupture.

C’est pourquoi il nous faut miser sur la formation, car le facteur comportemental est fondamental. Il nous faut gérer l’entrée en confiance progressive des collaborateurs et souligner le rôle majeur des relations interpersonnelles.

L’information est la boîte à bijoux de l’entreprise. Il faut les utiliser, mais aussi les protéger.