Atimis : une vision globale de la mobilité d’entreprise

Atimis, jeune acteur du marché de l’Informatique Mobile Embarquée, ne cache pas ses ambitions, devenir un leader en France et en Europe. Et pour cela, la société a adopté une démarcha atypique : peut importe le hardware pourvu qu’il tourne sur sa plate-forme

Le marché de l’

Informatique Mobile Embarquée (IME) n’en est encore qu’à ses débuts. De nombreux acteurs y sont pourtant déjà présents, mais en l’absence de standard, les offres sont totalement hétérogènes et imposent l’adoption de solutions qui restent propriétaires. Dans cette cacophonie technologique et commerciale, Atimis a adopté une démarche originale qui prend sa source dans l’évolution des marchés informatiques. Comme nous l’indique Mike Hessabi, le fondateur, la société s’appuie sur une plate-forme de géolocalisation proposée en ASP, qui permet de s’adapter aux besoins du client et non pas aux nécessités de la technologie embarquée. Dans ces conditions, peu importe que l’utilisateur dispose de matériel aux normes GSM, GPS, GPRS, ou autre, Atimis propose la brique réseau de cartographie vectorielle qui permet d’envisager la géolocalisation dans une finalité métiers. La solution proposée se positionne donc non pas du point de vue du hardware, ce qui est l’approche adoptée actuellement par les acteurs du marché – logiquement puisqu’ils sont principalement dérivés des fabricants. Le point de vue adopté par Atimis est au contraire bien celui de l’entreprise, qui peut s’appuyer sur une plate-forme dont elle loue les services, dans une vision globale et transversale de la gestion de la mobilité. La démarche est judicieuse, car rapidement l’industrie devra imposer une standardisation des plates-formes afin d’adopter et de déployer des services de géolocalisation transversaux, qu’ils soient destinés à leur propre usage ou à celui de leurs clients. En se focalisant sur le matériel, une démarche certes rentable puisque la demande est forte sur un marché émergeant, les acteurs risquent fort de s’enfermer dans une démarche de ‘pousseurs de boîtes‘. C’est ce qui différencie Atimis de ses concurrents. Il pousse sur les services. À ce propos, Mike Hessabi nous confirme qu’il a confié le développement de sa plate-forme technologique à une structure indépendante et pluridisciplinaire, Orphée, en charge de la recherche et du développement (R&D). Cette démarche lui garantit une indépendance de sa plate-forme ASP face aux plates-formes matérielles mobiles. Elle lui permet surtout d’avoir la capacité de proposer à ses clients les connecteurs qui leurs permettront d’intégrer la géolocalisation au sein de leur structure informatique et applicative. A découvrir après la photo, le parcours du créateur d’Atimis. Le parcours d’un créateur de start-up, priorité au commercial

Atimis n’est pas un coup d’essai pour Mike Hessabi. Ce créateur de start-ups, commercial dans l’âme, affiche en effet un parcours qui explique sa démarche rationnelle, qui une fois la plate-forme développée se focalise sur la commercialisation des services. Après l’école de vente de Xerox, dont on connaît la réputation, un passage chez Konica, Mike Hessabi a redressé une entreprise de la Silicon Valley en difficulté, spécialisée dans les télécoms et en particulier la télécopie. Cette expérience, qui s’est accompagnée d’un plan d’acquisition des parts qui a fait sa fortune, lui a permis ensuite d’adopter une démarche de business angel. Atimis n’est donc pas sa première expérience de création d’entreprise. En revanche, pragmatique, et à la différence de nombreux créateurs, Mike Hessabi mise principalement sur ce qui a participé à sa réussite : la force commerciale. Sur le marché de la géolocalisation, qui reste encore embryonnaire, Atimis recrute fortement, rapidement, pour créer des agences régionales. Car même si l’on dispose d’un produit original, comme la plate-forme sur laquelle les clients de la société pourront connecter leur matériel ? qu’Atimis propose en catalogue – il ne faudra pas oublier de le vendre ! Et sur ce plan, Mike Hessabi ambitionne de conserver une avance sur ses concurrents. D’où sa course à l’implantation, avec déjà 13 agences régionales, qui parfois dépasse le discours technologique, qui pourtant s’impose afin de séduire le client. Et atteindre l’objectif affiché de figurer parmi les leaders du marché.